Quatre enfants ont été tués jeudi et vingt personnes blessées quand un car scolaire a été coupé en deux dans une collision avec un train dans le sud-ouest de la France.
Le véhicule scolaire, qui transportait une vingtaine d’adolescents d’un collège, âgés de 13 à 17 ans, a été percuté à un passage à niveau vers 15h00 GMT à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, près de la frontière avec l’Espagne.
Vingt-quatre personnes ont été impliquées dans cet accident, dont une vingtaine d’enfants âgés de 13 à 17 ans scolarisés à Millas.
« Quatre décès ont été constatés, dix personnes sont en situation d’urgence absolue et dix en urgences relatives, transférées vers les hôpitaux de la région », a précisé la Préfecture des Pyrénées-Orientales, dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
« Le processus d’identification a commencé et il est extrêmement difficile », a déclaré à la presse le Premier ministre français Édouard Philippe, arrivé dans la soirée dans cette ville de 4.000 habitants.
Le maire d’une localité voisine de l’endroit du drame, Robert Olive, avait auparavant parlé d’une « vision d’horreur » et expliqué que l’accident s’était produit « au croisement de la voie ferrée, sur un passage à niveau très dégagé ».
« Le car a vraiment été coupé en deux par le train », a-t-il dit.
Accident routier sur un passage à niveau à #Millas.
SNCF adresse aux victimes et à leurs familles un sincère message de soutien.— Groupe SNCF (@GroupeSNCF) 14 décembre 2017
Interrogée par l’AFP, la Société nationale française des chemins de fer (SNCF), a répondu que, « selon des témoins, le passage à niveau a(vait) fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l’enquête ».
Il s’agit d’un passage à niveau « classique » doté d’une signalisation automatique et de deux barrières, a précisé l’entreprise selon laquelle le passage à niveau « n’était pas considéré comme particulièrement dangereux ».
Beaucoup d’incertitudes à ce stade de l’enquête
« A l’heure où je vous parle, il semblerait qu’il n’y ait pas eu de problème mécanique sur ce passage à niveau », a déclaré à la radio France Info, Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, peu avant d’arriver à Millas.
Mais selon la grand-mère d’une des victimes, dont France 3 a recueilli le témoignage, « la barrière ne s’est pas refermée » et « les clignotants rouges ne se sont pas allumés » au niveau du passage à niveau.
L’Association nationale Droits des Victimes (ADV) a en revanche estimé que la SNCF s’était « très rapidement exonérée de toute responsabilité dans cette affaire ».
« Il y a beaucoup d’incertitudes à ce stade de l’enquête », a déclaré à l’AFP une responsable de la gendarmerie régionale.
« Un travail de secours est effectué par les pompiers, un travail d’identification des victimes par les gendarmes et un travail d’enquête dont sont également chargés les gendarmes », a-t-il ajouté.
Le parquet a ouvert une enquête pour « homicides involontaires ».
De source proche de l’enquête, on indique que des témoins ont déjà été entendus et que d’autres le seront. Des prélèvements seront effectués pour vérifier l’alcoolémie et la toxicologie de la femme qui était au volant du car de ramassage scolaire ainsi que du conducteur du train.
Toutes mes pensées pour les victimes de ce terrible accident d’un bus scolaire et pour leurs familles. La mobilisation de l’État est totale pour leur porter secours.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 14 décembre 2017
Le chef de l’État Emmanuel Macron a tweeté : « Toutes mes pensées pour les victimes de ce terrible accident d’un bus scolaire et pour leurs familles. La mobilisation de l’Etat est totale pour leur porter secours ».
Le site de l’accident a été entièrement fermé aux médias.
Jeudi soir, des familles se précipitaient sur les lieux de la catastrophe, tentant d’accéder en vain à la carcasse de l’autocar et d’obtenir des informations, a constaté une correspondante de l’AFP.
A Millas, devant la salle des sports où une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les familles, des élèves du collège attendaient avec anxiété qu’on leur communique des informations, a constaté l’AFP.
« On est arrivé dans la salle polyvalente, on a vu des gens qui pleuraient. On nous a dit qu’il y avait eu un accident », raconte Mehdi, un collégien de 13 ans.
« On nous a dit que le bus avait été coupé en deux et qu’il y avait des morts », témoigne Selim, 14 ans. A côté de lui, des élèves pianotent sur leurs téléphones, branchés sur les réseaux sociaux où des rumeurs circulent sur les victimes.
Pour sa part, le journal local l’Indépendant cite une témoin, Barbara, qui se trouvait à bord du train, d’après laquelle, « le choc a été très violent et on a eu l’impression que le train allait dérailler et se renverser ».
I.M. avec AFP
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