François Bayrou ne laissera pas Mayotte se reconstruire en une « une île bidonville »

Par Epoch Times avec AFP
31 décembre 2024 12:45 Mis à jour: 31 décembre 2024 12:46

Mayotte n’a pas vocation à devenir « une île bidonville », après le passage du cyclone Chido, et l’Etat interviendra donc pour ne pas laisser reconstruire ces habitats précaires, a de nouveau assuré François Bayrou mardi, depuis La Réunion.

« Je ne peux pas regarder les Mahorais dans les yeux en acceptant que leur île devienne le rendez-vous de tous les bidonvilles les plus dangereux et les plus indignes qu’on trouve sur la planète », a déclaré le Premier ministre à l’issue de son déplacement de deux jours consacré à Mayotte, où il a annoncé lundi une batterie de mesures destinées au redressement de l’archipel.

« Qui serions-nous si nous acceptions, sans rien dire, en se croisant les bras, que Mayotte devienne une île bidonville. Jamais nous ne pouvons accepter ça », a-t-il répété. Interrogé à propos des baraquements déjà reconstruits, M. Bayrou a affirmé qu’« on va évidemment intervenir ». « Mais il faut trouver des centres d’accueil. Ça ne se fait pas en claquant des doigts, mais en tous cas, l’Etat a la responsabilité de dire ‘‘ceci n’est pas acceptable’’ », a-t-il dit. « De même qu’il n’est pas acceptable de se trouver à Mayotte avec une immigration absolument incontrôlée et que tout le monde considère à peu près comme incontrôlable », a-t-il ajouté.

Les annonces du plan « Mayotte debout »

Lundi, après une visite d’une journée à Mayotte à la tête d’une importante délégation ministérielle, M. Bayrou a présenté devant le conseil départemental de l’archipel son plan « Mayotte debout ». Parmi les dispositions annoncées figurent le rétablissement de l’électricité « dans chaque foyer », la volonté d’empêcher la reconstruction des bidonvilles ainsi qu’une série de mesures financières, fiscales, sanitaires ou sur l’éducation.

Ce plan « Mayotte Debout » doit permettre de mettre en œuvre « une société de sécurité à Mayotte », a fait valoir M. Bayrou mardi. « Les écoles qui ont été épargnées par le cyclone sont pillées tous les jours. Hier (lundi), il y a eu une école incendiée à Mamoudzou. Est-ce qu’on peut accepter ça ? Non. Est-ce qu’on peut baisser les bras ? Non. Donc on va saisir tous les moyens disponibles », a-t-il affirmé.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.