Françoise Hardy, la chanteuse était aussi mannequin et… n’aimait pas son corps

Par Epoch Times
20 juin 2024 11:28 Mis à jour: 20 juin 2024 11:29

D’abord incarnation des tenues libératrices des yéyé puis icône d’un chic intemporel et nonchalant à la Parisienne imité depuis un demi-siècle, Françoise Hardy était devenue, un peu malgré elle, une idole multi-générationnelle de la mode.

« Mademoiselle Hardy » apparaît pour la première fois en chantant sur scène en 1962, pull noir informe et frange blonde qui lui barre la moitié du visage.

La jeune femme de 1m72, au physique androgyne, n’aime pas son corps. Elle racontera des décennies plus tard avoir toujours été « mal dans sa peau », avant de devenir l’archétype désirable de tant de générations de femmes.

(Photo AFP via Getty Images)

« Le combo jean ‘‘flare’’ (évasé sous le genou, NDLR), manteau de fourrure court et sabots qu’affectionnait Françoise Hardy dans les années 60 est un look très recherché par les fashionistas aujourd’hui », rappelait ainsi le magazine Marie Claire en 2018.

La jeune chanteuse, propulsée vedette des yéyé avec Tous les garçons et les filles, se glissera en un tour de main dans des looks plus audacieux en volumes et matières, des tenues trapèze aux pantalons de cuir.

(Photo by AFP) (Photo AFP via Getty Images)

Françoise, au prénom de toute une génération, incarne la rupture mode des années 1960, renvoyant aux oubliettes les pin-up exubérantes de la décennie précédente, incarnées par Marilyn Monroe.

Ses tenues passent du très court au très ample, du féminin au masculin, faisant souffler une brise de liberté annonciatrice de la révolution générationnelle à venir en 1968.

Dans sa mini-robe chasuble portée avec des bottes blanches mi-mollets, Françoise Hardy symbolise jusqu’à aujourd’hui la féminité en rupture de l’époque.

(Capture d’écran spaghettidrivers/Instragram)

Jean-Marie Périer, le photographe du magazine Salut les copains avec qui elle a une histoire amoureuse houleuse, lui présente en 1965 un couturier qui va changer sa vie : André Courrèges. Le styliste – en plein retour de « hype » auprès des jeunes dans les années 2020 – deviendra un intime.

« Avec le recul, si je devais avoir un lien avec un grand couturier, ça ne pouvait être que lui car il est différent des autres. C’est un poète, un rêveur, un pur », écrivait-elle dans ses mémoires Le Désespoir des singes et autres bagatelles.

La chanteuse du Temps de l’amour devient aussi l’égérie d’un autre grand nom de la mode, Paco Rabanne, également lancé comme une fusée dans la tendance rétrofuturiste.

(Capture d’écran jmhound/Instragram)

La mini-robe métallique dorée qu’elle porte en 1968 « est un énorme coup de pub » pour le créateur, rappelait Delphine Pinasa, directrice du Centre national du costume de scène, à l’AFP en mai. « Grâce à cette petite robe qu’elle a portée, ça l’a mis lui aussi sur le devant de la scène ».

La combinaison métallique, toujours signée Rabane, qu’elle arbore sur scène semble, elle, tomber comme un voile sur sa longue silhouette longiligne mais pèse en réalité une dizaine de kilos et tourne au calvaire, confiera Françoise Hardy plus tard à la presse.

(Capture d’écran francoise_hardy__collection/Instagram)

Elle se glisse également comme dans une seconde peau dans les smokings d’Yves Saint Laurent, dont l’ensemble en grain de poudre ou en velours, avec chemise en organdi blanc et lavallière, s’arrache dans les événements parisiens à une époque où la robe est encore le symbole non négociable de la tenue de soirée.

Françoise Hardy, adulée aussi outre-Manche, devient rapidement l’incarnation de la nouvelle Parisienne, chic en toute circonstance avec un « je ne sais quoi » qui transforme le pantalon ‘‘flare’’, le blazer et les longs cheveux fins en un moment de bohème pure.

Sa carrière derrière elle, la chanteuse épurera encore plus son image, adoptant l’éternel jean et une coupe à la garçonne gardée naturellement blanche, bien avant que ça devienne un geste engagé.

(Photo BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)
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