Huit combattants affiliés à l’Iran ont été tués dans des frappes américaines qui ont visé deux sites dans l’est de la Syrie, en réponse aux attaques contre du personnel américain dans la région, a indiqué lundi une ONG.
L’Iran soutient des groupes armés accusés par Washington d’être à l’origine d’une recrudescence des attaques contre ses forces au Proche-Orient, sur fond de guerre entre Israël et l’organisation terroriste Hamas à Gaza. « Huit combattants pro-iraniens ont été tués, dont au moins un Syrien et des Irakiens » dans les frappes dimanche sur la province de Deir Ezzor, frontalière de l’Irak, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les États-Unis ont annoncé dimanche avoir mené « des frappes de précision sur des installations dans l’est de la Syrie utilisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran et des groupes affiliés à l’Iran, en réponse aux attaques continues contre le personnel américain en Irak et en Syrie ». « Les frappes ont été menées respectivement contre un centre d’entraînement et une résidence protégée » près des villes de Boukamal et Mayadine, a précisé le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.
Un dépôt d’armes détruit
Lundi, Téhéran a assuré que les accusations américaines étaient « infondées » et que « les groupes de la la résistance ne prennent pas d’ordres de l’Iran ». « Dès le début, la République islamique d’Iran a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude quand à une extension de la guerre », a assuré le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, « l’axe de la résistance » comprenant le Hezbollah libanais et les formations affiliées à l’Iran dans la région, du Yémen à l’Irak en passant par la Syrie, revendiquent des attaques contre Israël et son allié américain. Selon l’OSDH, basée au Royaume-Unis mais qui dispose d’un large réseau de sources en Syrie, les frappes américaines de dimanche ont entièrement détruit un dépôt d’armes dans les environs de Boukamal, ce qui a provoqué une série d’explosions. Les raids ont également visé une plateforme de lancement de roquettes près de la ville de Mayadine dans le même secteur.
Multiplication des attaques contre Washington
C’est la troisième fois en moins de trois semaines que l’armée américaine prend pour cible des sites en Syrie liés à l’Iran. Ces frappes sont menées par Washington en réponse à la multiplication des attaques de groupes pro-iraniens visant son armée en Syrie et en Irak – plus de 45 depuis le 17 octobre. La guerre entre Israël et le Hamas a débuté après l’attaque surprise de l’organisation islamiste palestinienne le 7 octobre en Israël, qui a fait plus de 1200 morts selon les autorités israéliennes.
Lundi, 15 roquettes ont été tirées par des combattants pro-iraniens sur une base de la coalition internationale dirigée par les États-Unis dans le champ gazier de Conoco, dans la province de Deir Ezzor, selon l’OSDH. Un groupe se faisant appeler la « Résistance islamique en Irak » a pour sa part revendiqué une attaque contre une autre base de la coalition sur le champ pétrolier d’Al-Omar dans cette province. L’OSDH a également rapporté d’autres attaques sur des bases de la coalition en Syrie, dont une lundi dans la province de Hassaké.
Les États-Unis avaient pris pour cible mercredi un site de stockage d’armes lié à Téhéran en Syrie et le 26 octobre, l’armée américaine avait frappé deux autres installations en Syrie qui, selon elle, étaient utilisées par l’Iran et des organisations affiliées. Washington avait déclaré que ces frappes n’avaient fait aucune victime. Environ 2500 militaires américains se trouvent en Irak et 900 en Syrie dans le cadre de la lutte contre le groupe jihadiste de l’organisation terroriste État islamique.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.