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Frontière franco-espagnole : ruée sur l’achat de tabac et d’alcool au premier jour du déconfinement au Perthus

mai 12, 2020 19:23, Last Updated: mai 12, 2020 19:23
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Ce lundi 11 mai, marque la date du premier jour du déconfinement. Au Perthus (Pyrénées-Orientales), village situé sur la frontière franco-espagnole au sud de Perpignan, ce jour restera gravé dans les mémoires. Des files d’attente impressionnantes et des centaines d’automobilistes y ont défilé.

Venus s’approvisionner en produits de seconde nécessité, tels que cigarettes et alcools pour la plupart, ces personnes ne portaient pas toutes le masque et les distances de sécurité n’étaient pas vraiment respectées. En situation de crise, les contradictions peuvent être exacerbées ; à la fois les gens ont peur du coronavirus, mais ils n’hésitent pas une seconde à se ruer sur certains produits de seconde nécessité, entre autres parce qu’ils sont vendus à un prix plus avantageux qu’en France.

Les gendarmes eux-mêmes ont été stupéfaits devant tant de monde, relate Le Parisien. Même le trafic dû au chassé-croisé de l’été dernier n’était pas aussi important.

Le patron du bureau de tabac, situé près du supermarché Frontera, s’étonne lui aussi. « C’est bien la première fois qu’on voit ça depuis qu’on a rouvert en avril. Les policiers espagnols ont même demandé aux personnes de faire la queue de l’autre côté de la route, autrement dit en territoire français », précise-t-il.

Rachid et Tiffany, habitant Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), font partie de la vague. « C’est notre première sortie. On avait besoin de ça, de rouler un peu, de voir autre chose parce que deux mois dans le quartier avec juste un petit saut à l’hypermarché, c’est long », expliquent-ils.

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Benjamin et Jade souhaitaient faire leurs courses « dans les grands supermarchés de la Jonquera, le village qui se trouve un peu plus bas, côté espagnol », mais ils ont dû rebrousser chemin car arrivés à la frontière, « on nous a demandé de faire demi-tour. Alors, on s’est rabattu sur Le Perthus », racontent-ils au journal.

Maeva, venue de Sète, reconnaît que le confinement a été une passe difficile. « On a vraiment trop souffert pendant ce confinement, à rester toujours sur place, et puis on commençait à manquer de produits », avoue-t-elle.

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