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G-20 : des pratiquants de Falun Gong arrêtés pour avoir manifesté pacifiquement contre les abus du régime chinois

décembre 3, 2018 1:54, Last Updated: décembre 3, 2018 2:07
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Le sommet du G20 2018 est le treizième sommet du Groupe des vingt depuis sa création en 2008. Divers dossiers seront étudiés par le groupe composé de 19 pays et de l’Union européenne. En effet les Vingt ne pourraient-ils pas se prononcer sur les violations des droits de l’homme au sein de l’un des volets des Documents ministériels du G20 dont la santé mondiale ?

Avant le sommet du G-20 à Buenos Aires, en Argentine, des manifestants protestant pacifiquement contre les violations des droits de l’homme commises par le régime chinois ont été arrêtés et détenus alors qu’ils apprenaient de la police qu’ils n’étaient pas autorisés à protester contre le régime communiste chinois.

Les pratiquants de la discipline spirituelle du Falun Gong se sont rassemblés, le 29 novembre, près de l’hôtel Sheraton Buenos Aires, où le leader chinois Xi Jinping séjournait, pour protester contre les 19 ans de répression de leur croyance par le régime communiste. Une dizaine de manifestants se tenaient derrière des barricades métalliques et portaient deux banderoles appelant à mettre fin à la persécution du Falun Gong en Chine.

Les images de l’incident obtenues par Epoch Times témoignent de plusieurs policiers en train de confisquer les banderoles, ce qui a dégénéré en une situation semblable à un « tir à la corde », la police d’un côté et les manifestants de l’autre tirant sur la banderole. Les manifestants peuvent être entendus implorant la police d’y mettre un stop, alors que des policiers s’adressent aux manifestants.

Témoin de l’incident, la manifestante Natividad Almaraz, 25 ans, a déclaré qu’un homme policier lui a expliqué que les autorités ont dit aux policiers que les manifestants n’étaient pas autorisés à être présents car ils protestaient contre le régime chinois.

Un pratiquant de Falun Gong est coincé par la police argentine. (Capture d’écran via YouTube)

Les manifestants étaient entourés de centaines de défenseurs du Parti communiste chinois (PCC), portant des polos rouges et brandissant de grands drapeaux chinois. On sait que ces groupes sont organisés par les ambassades de Chine locales lorsque les dirigeants du PCC effectuent des visites d’État.

Dans la vidéo, un homme du groupe pro-PCC jette son mât de drapeau dans la bagarre dans une tentative apparente d’amener les manifestants à lâcher leur banderole. Plus tard, plusieurs membres du groupe du PCC peuvent être vus en train de saisir et de froisser les dépliants s’échappant du sac d’un pratiquant.

Un participant du groupe pro-Pékin poignarde un pratiquant de Falun Gong avec un mât. (Capture d’écran via YouTube)

Au cours de l’incident, on peut voir un homme policier se servir de sa matraque pour frapper les mains des manifestants qui tiennent la banderole. Le même policier peut être vu plus tard utilisant sa matraque pour former une prise d’étranglement autour du cou d’un manifestant masculin pour le contraindre à lâcher la banderole.

Un policier étouffe un pratiquant de Falun Gong. (Capture d’écran via YouTube)

La banderole est finalement saisie par des policiers et les manifestants sont arrêtés et conduits vers une zone à proximité.

Alors que la police emmenait un manifestant masculin, un homme en uniforme, considéré comme le policier responsable, montre du doigt le sac du manifestant et dit : « Il y a une bombe là-dedans. » Plus tard, on peut voir la police fouiller le sac et le rendre au propriétaire après n’avoir rien trouvé de suspect.

À un moment donné, le policier responsable explique au caméraman : « [Il ou elle] a attaqué un policier », comme justification apparente de l’arrestation.

Neuf manifestants ont été arrêtés et détenus pendant la nuit dans un poste de police local. Ils ont été libérés dans l’après-midi du lendemain sans inculpation.

Les forces de l’ordre locales n’ont pas répondu à une demande de commentaires du journal Epoch Times.

Des partisans du Parti communiste chinois s’emparent d’un sac de Falun Gong tombé au sol, le 29 novembre, à Buenos Aires, en Argentine, et enlèvent des tracts d’un pratiquant de Falun Gong. (Capture d’écran/via YouTube)

Les ordres d’en haut

Natividad Almaraz a raconté qu’après l’incident, une policière lui a dit qu’elle ne pouvait pas aider les manifestants car l’ordre de les arrêter venaient d’en haut et que la corruption est généralisée partout.

« La policière m’a avoué : ‘Je sais que ce que font les pratiquants de Falun Gong est bien' », a raconté Natividad Almaraz.

Fu Liwei, une autre pratiquante argentine de Falun Gong présente lors de l’incident, a déclaré que lorsqu’elle est arrivée à la manifestation, le personnel de l’ambassade de Chine l’a suivie et a demandé à la police de l’arrêter.

« J’ai demandé à un policier : ‘Vous me surveillez ou vous me protégez ?’ Il a répondu : ‘Les deux.' »

Sebastian Arcusin, l’un des manifestants qui a été arrêté, a déclaré que les manifestants ne faisaient rien d’illégal – ils protestaient pacifiquement et demandaient la fin des persécutions en Chine.

« En Chine, nos compagnons de cultivation sont persécutés. Ils sont torturés. Leurs organes sont prélevés. C’est un génocide ! », selon M. Arcusin.

« Nous sommes là pour eux. Nous demandons de mettre fin à cette persécution. »

L’Association de Falun Dafa en Argentine a écrit dans une déclaration du 30 novembre : « Il était légal pour les pratiquants de Falun Gong d’y faire leur demande pacifique. Nous intenterons une action en justice contre les auteurs [de l’incident]. »

Le Falun Dafa, aussi connu sous le nom de Falun Gong, est une pratique avancée qui consiste en cinq exercices de méditation. La discipline est basée sur le principe le plus élevé de l’univers – Zhen, Shan, Ren (le Vrai, le Bien, la Patience). Selon Minghui.org, un centre d’information sur la persécution, le Falun Gong est pratiqué par des dizaines de millions de personnes dans plus de 114 pays.

L’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, a lancé la persécution en 1999. La répression généralisée a entraîné la mort confirmée de plus de 4 200 pratiquants du Falun Gong en Chine à la suite de tortures et d’abus, bien que le nombre réel soit soupçonné d’être beaucoup plus élevé. On soupçonne qu’un grand nombre d’entre eux ont été tués en subissant des prélèvements d’organes. Les chercheurs ont décrit ces prélèvements forcés d’organes comme un « lent génocide ».

Le sommet du G20 de 2018 s’est tenu à Buenos Aires, en Argentine, du 30 novembre au 1er décembre.

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