Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé lundi que « 366 faits antisémites » avaient été enregistrés en France au premier trimestre 2024, soit « une hausse de 300% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023 ».
« Personne ne peut nier cette déferlante antisémite. Personne ne peut nier le fait qu’on estime que les Français juifs représentent 1% de la population française, mais que plus de 60 % des actes antireligieux sont des actes antisémites », a déclaré le chef du gouvernement dans un discours lors du 38e dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Paris.
Face à cette hausse, « pas un acte ne doit rester impuni, pas un antisémite ne doit avoir l’âme tranquille », a affirmé le Premier ministre en promettant de « faire preuve d’une fermeté exemplaire à chaque acte ».
Déplorant qu’il ne soit pas possible de connaître précisément le nombre et les condamnations pour des actes commis en raison de la religion, il a annoncé avoir demandé au ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, « de trouver les moyens de mettre en œuvre un recensement de ces cas et de ces condamnations partout en France ».
Un »péril grave » pour la République
« L’islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l’antisémitisme », a-t-il aussi affirmé, promettant de « s’attaquer frontalement à l’islamisme et au séparatisme ».
Le chef du gouvernement s’en est par ailleurs pris à la France insoumise et à son leader Jean-Luc Mélenchon qu’il a accusé d’« agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes ». « J’ai souvent eu honte ces derniers temps. Honte en écoutant certains élus de la France insoumise parler de mouvement de résistance » au sujet du Hamas, a-t-il affirmé.
Mais il a aussi critiqué le Rassemblement national, en lançant : « Ne nous laissons pas berner par le cynisme absolu de ceux qui disent soutenir les Français juifs par réflexe anti-musulmans ».
Quelques jours après des mobilisations pro-palestiniennes dans le monde étudiant, principalement à Sciences Po à Paris, Gabriel Attal a enfin assuré qu’« il n’y aura jamais de droit au blocage » car « nous n’accepterons jamais qu’une minorité manipulée prétende faire la loi ».
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