Le 6 décembre, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, annonçait la mise en œuvre d’une « expérimentation à grande ampleur » du port de l’uniforme dans différents établissements scolaires. Abayas, harcèlement scolaire et maintenant l’uniforme, le ministre est à l’offensive depuis son arrivée à l’Hôtel de Rochechouart l’été dernier et apparaît comme l’un des rares ministres macronistes à avoir un cap clair. Même si la tenue unique ne réglerait pas d’un coup de baguette magique tous les maux dont souffre l’Éducation nationale, elle pourrait être l’une des pièces maîtresses nécessaires au retour de la grandeur de l’école de la République.
Gabriel Attal à l’offensive depuis le mois de juillet
Pour reprendre une formule fort utilisée par les hommes et femmes politiques de tout bord, les actions menées par le ministre Gabriel Attal depuis le mois de juillet « vont dans le bon sens ». Il est vrai que le jeune politicien épate tant par sa détermination, que par sa capacité à comprendre et à cerner certains problèmes qui échappent à la macronie et à Emmanuel Macron lui-même. Respect de la laïcité et de l’autorité à l’école ? Ne demandez pas au président de la République ! Ce n’est pas son sujet et en réalité ça ne l’intéresse pas. D’ailleurs, son manque de vision en matière d’Éducation nationale le prouve. Le remplacement de Pap Ndiaye par Gabriel Attal était bienvenu, mais est aussi un énième signe de la non-idéologie d’Emmanuel Macron. L’actuel locataire de l’Hôtel de Rochechouart, lui, trace sa route. À la fin du mois d’août, il a interdit le port de l’abaya à l’école et a tenu bon. D’ailleurs, aujourd’hui, nous n’en entendons plus parler. Il a également pris à bras-le-corps la problématique du harcèlement scolaire et a fait preuve de fermeté en septembre, au moment de la révélation de « courriers de réprobation » du rectorat de Versailles adressés à des parents d’élèves victimes de harcèlement. Le ministre avait notamment annoncé une procédure disciplinaire contre l’ancienne rectrice de Versailles.
Et en ce début du mois de décembre, dans la continuité de son « choc d’autorité » pour paraphraser le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure Thibault de Montbrial, il annonce la mise en œuvre d’une grande expérimentation du port de l’uniforme dans les écoles, collèges et lycées de divers départements. Une expérimentation qui devrait commencer dès septembre 2024 pour une durée de deux ans.
Le retour de l’uniforme à l’école est nécessaire
Même si nous ne sommes pour le moment qu’au stade de l’expérimentation, cette phase de test est quoiqu’il arrive synonyme du retour en grâce de l’uniforme dans les esprits. C’est une bonne nouvelle ! Une bonne nouvelle tant son retour est nécessaire, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, la tenue unique est une réponse pertinente aux problématiques liées aux communautarismes religieux et aux atteintes à la laïcité. S’il y a un uniforme, il n’y a par définition plus de tenues religieuses. En plus, l’uniforme a cette faculté qui est de quasiment gommer les inégalités sociales, trop souvent mises en lumière par les différentes marques de vêtements portées par les élèves. Il fait donc disparaître certaines moqueries, voire des tensions entre les élèves et favorise l’émergence d’un respect mutuel. La tenue unique, c’est aussi le retour de l’ordre et de l’autorité dans l’école de la République. On se présente à des cours avec une tenue correcte. Et par le port de cette tenue correcte, on respecte le professeur, la matière qu’il enseigne et on rétablit de surcroît son autorité. L’uniforme, au-delà de rendre service aux élèves, redonne au métier d’enseignant ses lettres de noblesse. Une resacralisation du métier de professeur permis par le retour de l’autorité. Enfin, l’uniforme recrée cette cohésion nationale au sein de l’école qui pourrait faire renaître un patriotisme écolier aujourd’hui disparu que la IIIe République avait su instaurer.
L’uniforme a donc le mérite de combattre plusieurs phénomènes à la fois : le communautarisme religieux, les inégalités sociales, l’effondrement de l’autorité du professeur ainsi que l’absence de patriotisme dans les établissements scolaires.
C’est pour cela que Gabriel Attal, comme il l’a fait avec l’abaya et le harcèlement scolaire, doit tenir bon et aller plus loin que le stade de l’expérimentation du port de l’uniforme. Nombreux vont être ceux sur sa route qui vont s’opposer à son retour. À commencer par les syndicats d’enseignants et le « mammouth » de l’Éducation nationale, qui ressortiront au nom d’une certaine idéologie leurs batteries d’éléments de langage que nous connaissons tous. « Ce n’est pas la priorité ! », vont-ils vociférer dans les médias, avant d’ajouter qu’il leur faut « plus de moyens ». Les opposants politiques de gauche et d’extrême-gauche reprendront les mêmes arguments mot pour mot.
Monsieur le Ministre, la majorité des Français vous soutient dans cette affaire. Ils sont 68 % à être pour le port de l’uniforme à l’école selon un dernier sondage. Gardez le cap ! Poursuivez vos efforts ! Et ne lâchez rien !
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