La vingtaine de grands magasins Galeries Lafayette contrôlés par Michel Ohayon en France vont être mis sous sauvegarde du tribunal de commerce, et non placés en redressement judiciaire, a rectifié samedi un porte-parole de l’homme d’affaires.
Dans une interview publiée vendredi soir par le journal Sud Ouest, ce dernier indiquait qu’il allait « placer les Galeries Lafayette en redressement judiciaire pour les protéger de toute attaque », tout en ajoutant que leur situation était « saine ».
« Il y a eu une erreur (…). Il n’y a pas de placement en redressement judiciaire car a été déposée hier matin (vendredi, NDLR) une demande de placement en procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Bordeaux. Il n’y a pas de cessation de paiement », a déclaré un porte-parole de Michel Ohayon à l’AFP.
L’homme d’affaires bordelais détient, via la société Hermione Retail, une vingtaine de grands magasins Galeries Lafayette acquis auprès du groupe en 2018. Ils emploient quelque 750 personnes au total dans des villes comme Bayonne, Cannes, Niort ou Rouen.
Alors que d’autres enseignes contrôlées par Michel Ohayon sont dans la tourmente, les élus du personnel des Galeries avaient exercé leur droit d’alerte en décembre et des débrayages ont eu lieu cette semaine dans des magasins.
La liquidation brutale de Camaïeu en septembre dans le Nord a déjà laissé quelque 2600 salariés sur le carreau et le tribunal de commerce de Grenoble a placé en redressement judiciaire, en janvier, une autre enseigne contrôlée par Michel Ohayon, Go Sport, qui emploie plus de 2000 personnes.
Ce dernier a fait appel de la décision mais il estime que Go Sport sera « vendu avant » l’issue de la procédure, en entraînant l’enseigne Gap dans son sillage et avec de la « casse sociale ».
Cette semaine, le tribunal de commerce de Bordeaux a également placé en redressement la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de tête de Michel Ohayon avec laquelle il a bâti son empire commercial et immobilier qui inclut aussi plusieurs palaces hôteliers.
Dans son interview à Sud Ouest, l’homme d’affaires affirme que la FIB a seulement été placée « sous la protection du tribunal » mais les documents enregistrés au greffe font bien état d’un redressement judiciaire prononcé mercredi, avec une cessation de paiements au 7 février.
Plusieurs filiales de la FIB ont aussi été placées en redressement faute, notamment, d’avoir remboursé 200 millions d’euros d’emprunts contractés auprès de Bank of China.
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