Gard : des mineurs de 12 ans caillassent des policiers pendant une opération de lutte contre le trafic de stupéfiants

Par Paul Tourège
20 juin 2019 13:05 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:27

Entre quinze et vingt policiers ont reçu une pluie de projectiles après une saisie de cocaïne et de résine de cannabis.

Ce lundi, les policiers du commissariat de Bagnols-sur-Cèze ont fouillé les caves de plusieurs immeubles de l’allée des Cyprès, dans le quartier des Escanaux. Une opération liée au trafic de stupéfiants qui a mobilisé entre quinze et vingt agents de police.

Dans la première cave visitée, les fonctionnaires ont découvert « sept kilos de résine de cannabis, cent vingt grammes de cocaïne, des munitions et plusieurs centaines d’euros en liquide », rapporte Midi Libre. Suite à cette saisie, les policiers ont également appréhendé un individu déjà connu de leurs services.

« Il y avait des projectiles plus gros que le poing »

Mais au moment de quitter les lieux, les agents ont été pris à partie par une cinquantaine d’individus rassemblés à l’extérieur de l’immeuble qu’ils venaient de fouiller, recevant une pluie de projectiles. Parmi les auteurs présumés se trouvaient plusieurs mineurs âgés d’une douzaine d’années seulement. Un policier a été légèrement blessé, tandis que les véhicules des fonctionnaires ont subi des dégâts importants.

« Parfois nous sommes la cible d’un ou deux jets de pierre, mais depuis trois ans que je suis en poste, je n’avais jamais connu un défoulement de cette ampleur-là. Mes collègues m’ont rapporté que parmi cette vague de caillassage, il y avait des projectiles plus gros que le poing. Il faut croire qu’on a dérangé par notre intervention », a expliqué le commandant Isabelle Pacaud dans les colonnes de Midi Libre.

« Des peines exemplaires »

Deuxième force syndicale du ministère de l’Intérieur, le syndicat Alliance Police Nationale a rapidement réagi à travers un communiqué de presse, condamnant « fermement les violences commises à l’encontre des policiers » attaqués et rappelant « ses revendications portées depuis 2012 : moyens, matériels, humains, peines planchers ou exemplaires et le soutien indéfectible de [la] hiérarchie ».

« De tels agissements méritent de la part de la justice des peines exemplaires pour que ces individus cessent de s’en prendre impunément aux forces de l’ordre », conclut l’organisation syndicale, avant de demander « à nouveau que les policiers soient mieux protégés par leur administration ».

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