En raison de la sécheresse, particulièrement sévère cet été, un berger a dû se résoudre à vendre ses brebis sur Le Bon Coin.
« 180 brebis tarasconnaises à vendre », indique l’annonce du Bon Coin de Luc Hincelin, un berger basé depuis vingt ans à Lussan (Gard). En ce mois d’août, la sécheresse est particulièrement forte car seulement 100 mm d’eau sont tombés, alors qu’habituellement il en tombe 500. Du coup, les 400 brebis de l’éleveur n’ont plus que de l’herbe sèche pour vivre.
« Vendre une partie du cheptel est une obligation pour maintenir le reste du troupeau en état »
« Là, l’herbe est toute jaune, elle est brûlée donc au lieu de passer deux mois et demi à la brouter, mes brebis vont y passer 15 jours. J’ai perdu 45 jours de pâturage, ce qui est énorme », déplore Luc Hincelin auprès de France 3 Occitanie. Il précise que « ce n’est pas sûr qu’au printemps prochain on aura à nouveau de l’herbe. Dans les garrigues, ici, la plante ne pousse qu’une seule fois, c’est au printemps ».
L’éleveur de brebis ne peut ni puiser dans ses réserves de foin, destinées à affronter l’hiver, ni acheter ce précieux aliment, devenu hors de prix. « Les engrais, l’alimentation, le foin, tout a augmenté de 50 à 80%. Puiser dans nos trésoreries qui sont déjà basses aujourd’hui n’est pas possible. Les éleveurs n’ont pas le choix : vendre une partie du cheptel est une obligation pour maintenir le reste du troupeau en état », explique Luc Hincelin.
C’est ainsi qu’avec Le Bon Coin, il a réussi à trouver des acheteurs. Ses brebis vont donc se retrouver éparpillées aux quatre coins de l’Hexagone, dans différents élevages. Le berger est extrêmement peiné de devoir se séparer de ses bêtes, qui partiront par petits lots, précise France 3. Il souhaiterait par ailleurs que la profession puisse obtenir une aide de l’État.
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