Douze officiers, ainsi que trois voitures, assurent encore la sécurité de Gérald Darmanin après son départ du ministère de l’Intérieur, a appris l’AFP mardi de source proche du dossier, confirmant une information du Canard Enchaîné.
Ce dispositif est supérieur à celui mis à la disposition de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, parti avec quatre officiers de sécurité, une voiture du ministère de l’Intérieur et un chauffeur du ministère de l’Intérieur, selon une source policière.
Jean Castex et Élisabeth Borne, avaient tous deux renoncé à bénéficier d’une sécurité à leur départ de Matignon, a-t-on précisé de même source.
Michel Barnier dispose pour sa part de trois équipes de 10 agents auxquels s’ajoutent l’encadrement et des administratifs, soit un total de 40 personnes. Ce dispositif est conforme à celui dont ont bénéficié ses prédécesseurs à Matignon. Deux agents supplémentaires sont affectés à la sécurité de Mme Barnier, selon la même source. Lors de ses déplacements, le Premier ministre est accompagné d’une équipe de 10 agents. Les équipes sont mobilisées selon un rythme de quinze jours de travail, une semaine de repos, a-t-on ajouté.
Un risque accru pour le ministre de l’Intérieur
Le dispositif mis en place pour Gérald Darmanin s’explique, selon Le Canard Enchaîné qui s’appuie sur une note de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) par « la sensibilité particulière des fonctions exercées par le ministre de l’Intérieur » mais aussi « sa forte exposition médiatique ».
Quand il avait quitté la place Beauvau, Nicolas Sarkozy était parti avec 10 policiers, deux de moins que M. Darmanin actuellement. Une réévaluation de la menace pesant sur l’ex-ministre sera effectuée prochainement par l’Uclat, a-t-on souligné de source policière.
Bruno Retailleau, qui lui a succédé, dispose d’une sécurité composée de 26 personnes (encadrement et administratifs compris), soit moins que son prédécesseur (ils étaient 30). Mais, précise-t-on, il n’y a pas de personnel dévolu à la sécurité de Mme Retailleau qui n’est pas à Paris.
L’ex-garde des Sceaux Éric Dupont-Moretti bénéficiait d’un dispositif de 12 personnes pour assurer sa sécurité. Il est de huit agents pour son successeur Didier Migaud.
Le gouvernement a présenté jeudi dernier un projet de budget 2025 comportant une baisse drastique des dépenses et un retour des hausses d’impôts, afin d’assainir les finances publiques, Élysée et Parlement renonçant par exemple à l’augmentation de leur dotation. L’examen de la partie recettes de ce budget débute ce mercredi en commission à l’Assemblée nationale.
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