Marine Le Pen a jugé jeudi que la libération des otages se faisait à un « prix lourd » pour Israël, du point de vue « militaire », et a regretté que la trêve humanitaire négociée en échange avec l’organisation terroriste Hamas permette à se dernier de « se réorganiser ».
« La libération des otages est évidemment un souhait de chacun. Mais le prix qui doit être payé pour la libération de ces otages est un prix qui est lourd », a déclaré la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale au micro de France inter, à propos de l’accord négocié sous l’égide du Qatar entre Israël et l’organisation islamiste qui prévoit notamment une trêve de quatre jours.
« Derrière cet aspect humanitaire qui est toujours mis en avant, il y a un aspect militaire », a analysé Mme Le Pen, pour qui « c’est aussi quatre jours pour l’organisation terroriste Hamas pour pouvoir se réorganiser et pour pouvoir potentiellement demain commettre à nouveau des exactions ».
La population civile comme bouclier humain
Interrogée sur la position d’Emmanuel Macron qui a interpellé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur les trop nombreuses pertes civiles palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie, Marine Le Pen a critiqué « cette leçon de morale en même temps facile et un peu déplacée ». « Le Hamas se sert de la population civile comme boucliers humains », a-t-elle argumenté. « Ils mettent leurs QG dans des hôpitaux, dans des écoles, précisément pour que les attaques qui sont faites contre eux fassent des pertes civiles », a-t-elle ajouté.
La responsable du RN s’est également « étonnée » de l’absence d’hommage national « depuis 45 jours » pour les Français morts le 7 octobre dans les massacres de l’organisation terroriste Hamas. Le président Macron a assuré le 13 novembre qu’un tel hommage serait rendu dès que « leur nombre et leur identité seront établis avec certitude ».
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