Le géant russe Gazprom a annoncé lundi un bénéfice net record au troisième trimestre, sur fond de crise gazière en Europe due à des stocks exceptionnellement bas qui ont contribué à des prix records.
Selon les résultats publiés lundi, le bénéfice net de Gazprom s’est établi à 581,8 milliards de roubles (6,8 milliards d’euros au taux actuel) au troisième trimestre, contre une perte de 251,3 milliards lors de la même période l’année dernière.
Les revenus de Gazprom de juillet à septembre sont en hausse de 70% sur un an à 2,37 trillions de roubles (27,8 milliards d’euros), un record également.
« Performance financière record »
« Gazprom a continué à afficher des résultats solides, atteignant une fois de plus une performance financière record », s’est félicité dans un communiqué Famil Sadigov, vice-président du comité de gestion du groupe contrôlé par l’Etat russe.
Il a cité « l’impact évident de la situation sur les marchés d’exportation » et dit s’attendre au quatrième trimestre à des « résultats encore plus impressionnants au vu de la tendance actuelle ».
Russian gas giant Gazprom on Monday said its net income rose to a record 582 billion rubles ($7.8 billion) in the third quarter on the back of soaring gas prices in Europe https://t.co/cIkE5iHCwv
— The Moscow Times (@MoscowTimes) November 29, 2021
L’Europe, dont un tiers du gaz provient de Russie, est confrontée depuis des mois à une envolée des prix gaziers, sur fond de demande en hausse du fait de la reprise économique avec l’amélioration de la situation épidémique liée au Covid-19.
Apport réduit d’énergies renouvelables
Les stocks de gaz ont été entamés par un hiver prolongé en 2020 et pas suffisamment remplis depuis. A cela s’ajoute un apport réduit d’énergies renouvelables, comme l’éolien, pour des raisons météorologiques.
Certains pays ont imputé la hausse des prix en partie à Moscou afin d’accélérer la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2. La Russie dément et met en cause en retour les décisions européennes.
Selon Moscou, l’UE a favorisé ces dernières années les achats sur le marché au comptant, sujet aux fluctuations des prix, plutôt que de signer des contrats de long terme avec Gazprom.
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