Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d’opposition au Royaume-Uni, a déclaré vendredi qu’il resterait « neutre » en cas de nouveau référendum sur le Brexit, qu’il souhaite organiser s’il arrive au pouvoir à la suite des élections du mois prochain.
« J’adopterai en tant que Premier ministre une position neutre afin que je puisse mettre en oeuvre de manière crédible le résultat obtenu et rassembler nos communautés et notre pays plutôt que de poursuivre un débat sans fin sur l’UE et le Brexit », a déclaré M. Corbyn lors d’un débat diffusé sur la BBC.
C’est la prise de position la plus claire du chef du parti travailliste (gauche), qui a été très critiqué pour refuser de dire pour quelle option il ferait campagne lors d’un second référendum.
Jeremy Corbyn, s’il est élu, souhaite renégocier un accord de sortie avec l’Union européenne dans les trois mois suivant son arrivée au pouvoir et soumettre dans les six mois cet accord au vote des Britanniques qui auraient aussi l’option d’annuler le Brexit et de rester dans l’Union européenne.
« Mon rôle et le rôle de notre gouvernement sera de s’assurer que ce référendum se tienne dans une bonne atmosphère et nous nous plierons au résultat », a déclaré le chef du Labour, évoquant les profondes divisions provoquées par le référendum de 2016 sur le Brexit, où 52% des Britanniques ont voté pour un départ de l’UE.
Boris Johnson est en tête des sondages d’intentions de vote
Le Premier ministre Boris Johnson, dont le Parti conservateur arrive en tête des sondages d’intentions de vote, était aussi interrogé lors de cette émission, ainsi que la cheffe du Parti libéral démocrate, pro maintien dans l’UE, Jo Swinson, et la cheffe des indépendantistes écossais du SNP, Nicola Sturgeon.
Boris Johnson souhaite obtenir grâce aux élections du 12 décembre une majorité au Parlement lui permettant de ratifier l’accord de sortie de l’UE qu’il a difficilement négocié avec l’Union européenne. Il s’engage à faire ratifier cet accord par le Parlement et à faire sortir le Royaume-Uni de l’UE d’ici fin janvier.
Le chef du gouvernement conservateur s’est fait interpeller pour des propos jugés offensants dans certains de ses articles pour lesquels il a refusé de s’excuser. Il a aussi défendu la décision du gouvernement de refuser de publier un rapport sur une éventuelle ingérence russe lors des élections au Royaume-Uni, expliquant n’avoir vu aucune preuve d’une quelconque ingérence.
Pas de second référendum sur l’Ecosse, selon J.Corbyn
S’il souhaite un second référendum sur le Brexit, son rival, Jeremy Corbyn a déclaré qu’un gouvernement travailliste n’autoriserait pas de second référendum sur l’Ecosse « au moins » dans les « deux premières années » de pouvoir. Un précédent référendum avait été organisé en 2014 et remporté par les unionistes à 55%.
Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, a émis des doutes sur la position du leader travailliste qui pourrait avoir besoin de s’allier avec son parti indépendantiste SNP pour former une majorité parlementaire.
« Je ne suis pas sûre qu’il va compromettre la possibilité d’avoir un gouvernement travailliste pour cette question », a déclaré Mme Sturgeon, qui était interrogée à sa suite.
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