La police britannique a annoncé dimanche considérer désormais comme « terroriste » l’attaque au couteau qui a fait trois morts samedi soir dans un parc de Reading, à l’ouest de Londres.
Un suspect, âgé de 25 ans et habitant de cette ville de de 200.000 habitants située à environ 60 kilomètres de la capitale britannique, a été interpellé et placé en garde à vue peu après les faits.
Parmi les victimes, trois autres personnes ont été grièvement blessées et hospitalisées, selon les enquêteurs.
Dans un premier temps, la police n’avait pas retenu de caractère « terroriste » pour cette attaque, survenue en début de soirée samedi à Forbury Gardens, mais avait affirmé que les enquêteurs « gardent l’esprit ouvert » à cet égard.
« Horreur au parc », ont titré plusieurs journaux populaires britanniques dimanche.
Le Premier ministre Boris Johnson a adressé samedi soir ses « pensées à tous ceux qui ont été affectés par les épouvantables événements de Reading », dans un tweet remerciant les services d’urgence.
Avancée de l’enquête
Le chef du gouvernement a tenu dimanche matin une réunion avec des responsables de la sécurité ainsi que plusieurs ministres à Downing Street et a été informé de l’avancée de l’enquête, selon un porte-parole.
La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, s’est dite « profondément inquiète » samedi soir, également sur Twitter.
C’est un « événement choquant », a déclaré dimanche matin sur la chaîne d’information Sky News le ministre de la Santé Matt Hancock.
Des témoins cités par l’agence de presse britannique PA ont raconté qu’un homme avait attaqué plusieurs groupes réunis dans ce parc lors de cette soirée ensoleillée.
« Le parc était plein, beaucoup de gens étaient assis pour boire un verre avec des amis quand une personne est arrivée, a soudainement crié des mots inintelligibles et est allée vers un groupe d’une dizaine de personnes, essayant de les attaquer au couteau », a raconté à l’agence PA Lawrence Wort, témoin de la scène.
« Il a poignardé trois d’entre eux, gravement dans le cou et sous les bras, puis il s’est retourné et a commencé à courir vers moi, on s’est retournés et on a commencé à courir », a expliqué ce coach sportif de 20 ans.
Tout le monde commençait à courir
« Quand il a réalisé qu’il ne pourrait pas nous rattraper, il a réussi à atteindre une personne à l’arrière du cou et quand il a vu que tout le monde commençait à courir, il est parti du parc », a-t-il raconté.
La police a appelé les internautes à ne pas partager les images de la scène qui ont circulé sur les réseaux sociaux, mais plutôt les communiquer aux enquêteurs.
Les faits se sont produits à proximité de l’endroit où plus tôt dans la journée s’était tenue une manifestation du mouvement antiraciste « Black lives matter », mais les organisateurs comme la police estiment qu’il n’y a aucun lien. Les faits se sont produits trois heures après la fin de l’événement, selon la police.
Deux attaques qualifiées de terroristes
Le Royaume-Uni a connu deux attaques qualifiées de terroristes ces derniers mois.
Fin novembre, un jihadiste en liberté conditionnelle a tué deux personnes en plein cœur de Londres. L’assaillant, qui portait un gilet explosif factice, a été abattu par la police sur le pont de London Bridge. Usman Khan, 28 ans, était un ancien détenu pour des faits de terrorisme libéré à mi-peine. Il avait été condamné à 16 ans de prison pour un projet, inspiré d’Al Qaïda, de création d’un camp d’entraînement au Pakistan et d’attentat à la bombe contre la Bourse de Londres.
Le 2 février, trois personnes ont été blessées au couteau lors d’une attaque « de nature islamiste » selon la police dans une rue commerçante du sud de Londres. L’assaillant, déjà condamné pour des délits terroristes, avait été tué par la police.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.