Reform UK, le parti de Nigel Farage, un des principaux architectes du Brexit, n’est plus qu’à quatre points du parti conservateur britannique, selon les derniers sondages de YouGov.
Le sondage YouGov/Times sur les intentions de vote des Britanniques, publié jeudi, montre que les conservateurs, actuellement au pouvoir, sont en deuxième position avec un maigre 19 % d’intentions de vote. Reform UK se situe juste derrière à 15 %. L’institut qualifie le chiffre de « plus élevé que jamais ».
Les données, recueillies entre le 19 et le 20 mars, montrent que le Parti travailliste reste en tête des sondages avec 44 % d’intentions de vote. Les libéraux-démocrates sont à 9 % et les Verts à 8 %. Reform UK est devenu le troisième parti le plus soutenu dans le pays.
« Les Britanniques les plus âgés sont le plus important bastion de soutien des conservateurs mais seuls 32 % disent qu’ils ont l’intention de voter pour eux – 26 % ont l’intention de soutenir Reform UK, et 23 % disent qu’ils voteront pour le Parti travailliste », a déclaré YouGov.
1 électeur conservateur sur 5 en 2019 soutient Reform UK
Parallèlement, un sondage du Daily Express réalisé par Techne UK a révélé que plus d’un électeur conservateur sur cinq (21 %) ayant voté pour le parti en 2019, soutient désormais Reform UK.
Michela Morizzo, directrice générale de Techne UK, a déclaré à Daily Express : « Tous les yeux sont tournés vers Nigel Farage – des temps très difficiles pour les conservateurs. »
M.Farage est président honoraire du parti.
Le candidat conservateur à la mairie rejoint Reform UK
Ce sondage intervient après que le candidat conservateur à la mairie du Grand Manchester, Dan Baker, a fait défection et a rejoint Reform UK.
S’adressant à la BBC, il a déclaré que les conservateurs avaient abandonné le nord de l’Angleterre.
« Je pense qu’en vérité, ils ont abandonné le Grand Manchester et le nord de l’Angleterre », a déclaré M. Baker.
M.Barker se présentera en mai contre le maire actuel, le travailliste Andy Burnham.
Lee Anderson
Le 11 mars, Lee Anderson, député conservateur, a lui aussi annoncé qu’il rejoignait Reform UK. Les conservateurs l’ont suspendu de ses fonctions de chef adjoint du parti, pour des remarques sur l’ « islamisation » de Londres.
Lors d’une conférence de presse organisée après son adhésion à Reform UK, il a déclaré : « Mes premiers mots seront : rendez-moi mon pays ».
« Je n’attends pas grand-chose de la politique », a-t-il dit, « si ce n’est de pouvoir dire ce que je pense. »
« Mes opinions ne sont pas controversées. Elles sont partagées par des millions de personnes dans tout le pays ».
Candidats écartés
Reform UK s’est également séparé de certains de ses candidats à la suite de propos controversés publiés sur les réseaux sociaux.
Un porte-parole a déclaré jeudi, à propos de l’évincement d’un de ses candidats: « Ses commentaires ont été portés à notre attention et nous avons agi. D’autres partis pourraient en tirer des leçons ».
Le dirigeant de Reform UK, Richard Tice, a exclu de présenter des candidats qui risqueraient de diviser le vote « Leave » (les pro-Brexit) dans certaines circonscriptions, comme ils l’avaient fait en 2019 quand le parti s’appelait The Brexit Party (le parti du Brexit).
Le Brexit Party avait retiré ses candidats pour aider le Premier ministre de l’époque, Boris Johnson, à obtenir la majorité nécessaire et faire passer son accord de sortie de l’Union européenne à la Chambre des communes.
PA Media a contribué à cet article.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.