Le patronat britannique a pressé lundi le gouvernement de conclure un accord de transition post-Brexit d’ici à la fin de l’année, afin d’éviter des pertes d’emploi pour les entreprises qui doivent surmonter la sortie de l’UE.
« C’est réel, c’est urgent et un accord de transition d’ici à la fin de l’année aiderait énormément à garder les investissements et les emplois dans le pays », a expliqué la directrice générale de la CBI, Carolyn Fairbairn, dans un entretien accordé à la BBC.
Les milieux d’affaires craignent que le Brexit, prévu pour mars 2019 et qui doit marquer la sortie du marché unique et de l’union douanière, se traduise du jour au lendemain par de multiples complications administratives et des échanges avec le continent beaucoup plus coûteux.
Le Brexit, « c’est demain pour de nombreuses entreprises et elles se préparent pour répondre à ce que peuvent être les règles de l’OMC qui signifie des droits de douanes sur les produits alimentaires », indique-t-elle, en évoquant par ailleurs l’incertitude pesant sur l’investissement dans le secteur des services.
« Bien qu’il y a eu des progrès réalisés, en particulier vendredi, le départ du Royaume-Uni de l’UE est dans seulement 17 mois », souligne Carolyn Fairbairn.
Lors d’un sommet à Bruxelles en fin de semaine dernière, les dirigeants de l’UE se sont entendus pour commencer à préparer entre eux les négociations sur la future relation avec Londres. Ils ont toutefois souligné l’absence de « progrès suffisants » dans les discussions sur le divorce.
Au-delà de la CBI, c’est l’ensemble du monde économique qui hausse le ton désormais envers le gouvernement de la Première ministre Theresa May, comme en témoigne une lettre signée par cinq grandes organisations patronales appelant à un accord sur la transition le plus vite possible.
Une source patronale a indiqué que cette lettre adressée au ministre du Brexit David Davis servait de préparation à une rencontre prévue mercredi entre le gouvernement et les cinq organisations (British Chambers of Commerce, CBI, EEF, Federation of Small Businesses et Institute of Directors).
Interrogé sur cette lettre, un porte-parole de Downing Street a rappelé que la période de transition serait discutée en même temps que la future relation commerciale, sans être en mesure d’avancer un calendrier.
« Nous avons été clairs sur le fait que nous voulons obtenir un accord là-dessus le plus vite possible », a-t-il dit.
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