Gendarme tué à Mougins : L’Humanité le qualifie de « mort au travail », les internautes s’en indignent

Par Sarita Modmesaïb
29 août 2024 19:16 Mis à jour: 29 août 2024 19:16

Sur X, le journal L’Humanité classe le décès du gendarme Eric Comyns, tué par un chauffard multirécidiviste, de « 203e mort au travail », provoquant un tollé sur les réseaux sociaux.

Transformer un meurtre en accident du travail, c’est ce que laisserait entendre le tweet publié par le journal L’Humanité.

Le quotidien a lancé, dès avril 2024, une campagne d’information en collaboration avec le compte X de Mathieu Lépine, dénommé « Accident du travail : silence, des ouvriers meurent » à l’adresse @DuAccident. Cet enseignant d’histoire-géographie, qui a écrit un ouvrage sur le sujet, L’hécatombe invisible, recense régulièrement les accidents mortels au travail en France.

Seulement, ce 28 août, L’Humanité a publié sur son compte X un post classant le drame de Mougins comme un simple accident du travail.

Classant le meurtre du gendarme Éric Comyn, tué par un chauffard, condamné plusieurs fois pour des délits routiers, comme un 203e mort au travail, le journal publie ainsi : « #Mougins: Éric Comyn, gendarme de 54 ans, est décédé en service. Il a été percuté par un chauffard lors d’un contrôle routier. L’Humanité s’associe à @DuAccident pour documenter la réalité des morts au travail ».

« Le journal L’Humanité a franchi une ligne rouge »

La catégorisation de ce meurtre en simple accident du travail a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.

Une internaute commente ainsi : « Il y a des titres qui ne passent pas, qui choquent et révèlent un profond mépris pour ceux qui risquent leur vie au quotidien pour notre sécurité. Le journal L’Humanité a franchi une ligne rouge en titrant « Accident de travail » à propos de la mort d’un policier, abattu lors d’un refus d’obtempérer. Comment peut-on résumer la perte tragique d’une vie, celle d’un homme au service de l’ordre public, à un simple « accident de travail » ? Cette qualification froide et indigne est une insulte à tous ceux qui portent l’uniforme. Réduire ainsi la mort d’un fonctionnaire à une banalité professionnelle est non seulement un manque de respect pour sa famille et ses collègues, mais c’est aussi un affront à la notion même de service public. Un journal qui traite avec tant de légèreté la vie humaine, particulièrement celle de nos forces de l’ordre, ne mérite pas d’être lu, ni d’exister. »

Un autre internaute, rappelle également : « Le responsable des faits n’a pas été mis en examen pour avoir provoqué un « accident du travail » mais pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

« Pauvre Jaurès ! Créer un journal qu’il a voulu appeler L’Humanité pour qu’un siècle plus tard ce journal soit l’épitome de l’abjection humaine, de son inhumanité ! », a déploré une autre internaute.

Ce n’est pas la première fois que le journal L’Humanité associe le meurtre de personnes au travail à un simple accident. En mai dernier, le quotidien postait ainsi : « Incarville : trois agents pénitentiaires ont été tués dans l’attaque à la voiture bélier de leur fourgon par un commando lourdement armé. L’Humanité s’associe à Matthieu Lépine (@DuAccident) pour documenter la réalité des morts au travail ». Des critiques s’étaient immédiatement élevées, condamnant ce titre.

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