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Gendarme tuée pendant un contrôle routier : le général Soubelet exprime sa « colère » et son « émotion »

juillet 8, 2020 16:46, Last Updated: juillet 8, 2020 16:46
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Deux jours après le décès de Mélanie Lemée, le général Soubelet, ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale, a fait part de sa colère et de son émotion sur les réseaux sociaux.

Dans un billet publié le lundi 6 juillet sur sa page Facebook, le général Soubelet est revenu sur la mort tragique de Mélanie Lemée, une femme gendarme et judoka de haut niveau âgée de 25 ans qui a été tuée dans l’exercice de ses fonctions samedi dernier.

La jeune femme a perdu la vie après avoir été violemment percutée par Yassine E., un homme de 26 ans qui s’était soustrait à un contrôle routier à Colayrac-Saint-Cirq (Lot-et-Garonne), tout près d’Agen.

Après un premier refus d’obtempérer, le conducteur a tenté d’éviter une herse déployée par la gendarmerie sur la D813 afin de l’arrêter. En quittant la chaussée, il a heurté de plein fouet Mélanie Lemée, qui se trouvait sur le bas-côté.

Grièvement touchée, elle a succombé à ses blessures quelques minutes plus tard, malgré l’intervention des secours.

S’il a tenté de prendre à nouveau la fuite après le choc, Yassine E. a été obligé de « s’arrêter 400 mètres plus loin du fait du déclenchement des airbags » selon Manuella Garnier, procureur de la République d’Agen.

« Déjà condamné à trois reprises, notamment pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et […] sur la circulation routière», le suspect a été placé en garde à vue dans la foulée.

Entendu par les forces de l’ordre, il aurait justifié son refus d’obtempérer « par le fait qu’il conduisait sans permis, sous l’emprise de stupéfiants, mais également par le fait qu’il venait de faire l’acquisition de 150 g de cocaïne », a expliqué Mme Garnier.

« Il ne peut pas y avoir d’accommodements avec l’application de la loi »

Bouleversé par le décès de Mélanie Lemée, le général Soubelet, ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale et désormais vice-président du mouvement politique Objectif France, a fait part de sa « colère » et de son « émotion » sur sa page Facebook.

« Comment peut-on en arriver à de tels drames ? Je ne suis pas un adepte de la langue de bois. Ce drame a été provoqué par un jeune Français d’origine maghrébine qui roulait sous l’emprise de stupéfiants à une vitesse supérieure à 130 km/h sur la commune de Port-Sainte-Marie après avoir refusé deux contrôles dans les minutes qui précédaient. Connu pour différentes infractions, il n’avait plus de permis car il avait été annulé. Voilà la réalité brute », écrit le haut gradé.

« Cela nous pose la question de cette partie de la jeunesse perdue, dépourvue d’éducation et totalement irrespectueuse des règles de notre société. Cette situation est la résultante de 40 années de faiblesse et d’acceptation du recul de l’autorité et de sanctions adaptées. Il ne peut pas y avoir d’accommodements avec l’application de la loi et si ce triste individu qui a arraché la jambe et enlevé la vie de Mélanie avait été sanctionné avec la fermeté nécessaire en temps et heure, son comportement déviant n’aurait pas atteint un tel niveau. On peut même imaginer qu’une telle tragédie ne se serait pas produite », ajoute-t-il.

« Mon émotion est forte, car cette jeune femme que je ne connaissais pas personnellement suivait ma page et cette proximité me touche. Elle ressemble à ces milliers de jeunes femmes et hommes que j’ai commandés dans mes responsabilités et au contact desquels j’allais le plus souvent possible. Des jeunes gens sportifs, enthousiastes, déterminés et dévoués pour la sécurité des Français. […] J’ai pour les membres des forces de sécurité l’attachement du chef à qui ils ont fait confiance et qu’ils ont suivi avec énergie et loyauté », poursuit Bertrand Soubelet.

« […] Il ne se passe pas un jour de ma vie sans avoir une pensée pour ces plus de 300 000 hommes et femmes en activité et réservistes auxquels nous devons manifester notre reconnaissance, ce que je ne manque pas en toutes occasions et que je vous demande également de faire, ne serait-ce que par un sourire ou un bonjour. La grande famille de France est en deuil, car, à nouveau, un de ses serviteurs a payé de sa vie l’irresponsabilité et la lâcheté d’un triste individu incapable d’assumer ses propres choix. Mes pensées vont à la mémoire de Mélanie et à sa famille dont je partage l’émotion, la révolte et le chagrin », conclut l’ancien élève de Saint-Cyr.

 

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