Général Bertrand Soubelet : « Il faut rétablir l’ordre et la confiance ! »
Ancien numéro trois de la Gendarmerie nationale, le général (2s) Bertrand Soubelet est désormais vice-président du parti politique Objectif France. Il est également le directeur de campagne de Rafik Smati, président du mouvement Objectif France et candidat à l’élection présidentielle.
Pendant les 35 années qu’il a passées dans l’armée et la gendarmerie, le général Soubelet a côtoyé de nombreux serviteurs de l’État, mais aussi de nombreux élus locaux et nationaux.
Selon lui, l’un des grands enjeux des prochaines élections consistera à rétablir la confiance entre les Français et les représentants de la Nation. Une confiance particulièrement émoussée ces dernières années, ce qui a poussé de nombreux Français à l’abstention lors des dernières élections.
« J’ai constaté qu’il y avait régulièrement un différentiel entre ce que pensent, ce que disent et ce que font les hommes politiques. Pour moi, il y a un principe dans la vie : la cohérence entre la pensée et l’action. On ne peut pas dire quelque chose et en faire une autre. »
« Il y a bien longtemps que la sincérité a disparu du débat public. La politique se décline uniquement par slogans. Les Français attendent un projet sérieux. Ils attendent des gens qui s’engagent, qui sont sincères et qui feront ce qu’ils ont dit. »
D’après l’ancien pensionnaire de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, certains hommes politiques ont également trop tendance à nourrir les divisions au lieu de proposer aux Français un projet porteur d’espoir, à même de garantir la concorde et l’unité de la Nation.
« Nous avons une histoire commune, nous avons un avenir à construire ensemble, quel que soit l’endroit d’où l’on vient, quelle que soit la religion, quelle que soit l’origine sociale. Il faut tirer tout le monde vers le haut, il ne s’agit pas de fracturer la société et de diviser les Français. »
Pour le général Soubelet, l’État doit également « cesser de brider les Français », se concentrer sur ses missions régaliennes et laisser les coudées franches aux forces vives du pays.
« L’État doit laisser les mains libres aux entrepreneurs, parce que ce sont eux qui produisent de la richesse et des emplois, ce sont eux qui peuvent faire avancer la France. Ce ne sont ni l’administration française ni la classe politique qui feront avancer la France, elles doivent simplement veiller à ce que chacun trouve sa place dans notre société. »
« L’administration est au service des citoyens, au service des entreprises, elle ne doit pas multiplier les obstacles pour que les entrepreneurs puissent donner libre cours à leur talent. »
S’il considère que l’État doit « tenir un discours de vérité » et cesser de « considérer les Français comme des assistés », il n’en oublie pas pour autant les Français confrontés à la précarité.
« Il faut répondre à la souffrance des Français et à leurs aspirations, mais il faut leur répondre de manière sincère et juste, et pour cela il faut d’abord les écouter. »
« Lorsque je suis sur le terrain, je suis parfois surpris de voir qu’une frange de la population qui mériterait d’être aidée ne bénéficie en réalité de rien ou de quasiment rien. Je ne suis pas sûr que notre système social atteigne véritablement ceux qui en auraient besoin. »
Spécialiste des questions de sécurité, le général Bertrand Soubelet estime également que l’une des priorités du prochain chef de l’État sera de rétablir l’ordre, d’assurer la sécurité dans tous les points du territoire et de permettre à la justice de s’exercer dans les meilleures conditions possibles.
« Le socle de notre contrat social doit permettre d’assurer la sécurité et le droit de vivre leur vie comme ils le souhaitent à tous les Français, avec évidemment le respect des contraintes collectives. »
« Il faut rétablir l’ordre dans notre pays, je pense en particulier à toutes les zones dans lesquelles règne une certaine insécurité, où règnent les trafics et les caïds, ces zones dans lesquelles l’État ne va pas aussi souvent qu’il le devrait. »
« Des millions de nos concitoyens attendent que l’État fasse son travail. L’ordre peut être rétabli de manière intelligente, bienveillante et mesurée, ce qui n’exclut pas la fermeté. Il faut être ferme, mais ferme au bon moment. Être fort avec les faibles, c’est trop facile. Il faut être ferme avec tout le monde, pas fort avec les faibles et faible avec les forts. »
Pour le général Soubelet, il est également crucial de « préparer l’avenir », d’accorder à la jeunesse toute la place qu’elle mérite et de lui garantir l’accès à un système éducatif capable de remplir sa mission.
« Il faut donner aux jeunes toutes les bases du savoir, toutes les bases de la connaissance, il faut aiguiser leur esprit critique, leur donner un esprit d’analyse, leur apprendre un certain nombre de valeurs et faire en sorte qu’ils aient une vision globale de notre pays. »
« Il y a une culture française, il faut la respecter, la cultiver et la transmettre. Ça commence par l’école. Nous avons des auteurs extraordinaires, des savants, des chercheurs, un patrimoine. Ça appartient à la France, ça nous appartient à tous, nous avons le devoir de l’entretenir et de le transmettre aux générations qui viennent. »
Retrouvez le témoignage intégral du général Soubelet dans la vidéo.