La présidente du Rassemblement national a défendu ce mercredi la liberté d’expression à propos du groupe Génération identitaire, dont le ministre de l’Intérieur a envisagé mardi leur dissolution.
Gérald Darmanin « a dit qu’il était ‘scandalisé’. Donc ce qui scandalise M. Darmanin doit faire l’objet d’une dissolution. Ça, ce n’est pas l’État de droit », a estimé sur franceinfo Marine le Pen présidente du Rassemblement national.
« La CEDH (Cour européenne des droits de l’Homme) dit que la liberté d’expression, je le lis, ‘vaut non seulement pour les informations ou les idées accueillies avec faveur, ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’État ‘on est pile dans la définition' » rajoute-t-elle, « ou une fraction quelconque de la population' », fait valoir Mme Le Pen. « Ainsi le veut le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’ y a pas de société démocratique », souligne-t-elle.
? « Tout ce qui « scandalise » @GDarmanin devrait faire l’objet d’une dissolution ? Le Ministre de l’intérieur ne doit pas tordre le droit et menacer les grandes libertés publiques sous le prétexte de ses sentiments personnels. C’est une pente dangereuse ! » @franceinfo pic.twitter.com/5fV9GkSqc3
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 27, 2021
« La justice approuve toutes nos actions »
« Donc attention que le ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin) ne torde pas le droit, les grandes libertés publiques, parce qu’il n’apprécie pas ‘tel ou tel aspect’. Il y a un tas d’associations que je n’apprécie pas dont les actions me choquent, me heurtent, et pour ça je ne réclame pas leur dissolution », a-t-elle ajouté.
Le président de Génération identitaire (GI) Clément Gandelin a indiqué à l’agence France Presse (AFP) qu’« il y a déjà beaucoup d’études qui ont été lancées pour nous dissoudre » mais « on n’a rien à nous reprocher, la justice approuve toutes nos actions ».
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