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Gentiloni : « Nous devons recoudre les déchirures que la crise a provoquées »

octobre 24, 2017 15:03, Last Updated: octobre 24, 2017 15:04
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Le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, s’est dit prêt mardi à « discuter dans les limites des lois et de la Constitution » avec les présidents de Vénétie et Lombardie sur une plus grande autonomie, après la solide victoire du oui au référendum.

« Le gouvernement est prêt à une confrontation sur ces questions de l’autonomie. Discuter est utile pour le pays, nous verrons à quelles conditions. Cela sera une discussion complexe, mais nous sommes prêts à la mener dans les limites des lois et de la Constitution », a déclaré M. Gentiloni lors d’un déplacement en Vénétie.

« On discute de comment faire fonctionner mieux l’Italie, et non de l’Italie et de sa Constitution », a-t-il précisé.

« Nous n’avons pas besoin de nouvelles déchirures sociales, mais nous devons recoudre les déchirures que la crise a provoquées », a ajouté M. Gentiloni.

Les électeurs vénitiens et lombards ont voté dimanche à plus de 95% en faveur d’une plus grande autonomie de leur région, avec un taux de participation relativement important, surtout en Vénétie. Contrairement au référendum en Catalogne, ces deux scrutins se sont déroulés dans un cadre légal.

Ces deux riches régions, qui contribuent à hauteur de 30% du PIB italien et considèrent que Rome gaspille leurs impôts, doivent désormais négocier la nature et l’ampleur de leur autonomie, qui devra ensuite être validée par le Parlement.

Parallèlement à des compétences renforcées en matière d’infrastructures, de santé ou d’éducation, les deux régions entendent obtenir la restitution d’une grande partie de leur solde fiscal, alors que leurs habitants versent 70 milliards d’euros de plus par an en taxes et impôts qu’ils n’en reçoivent au titre des dépenses publiques.

Le président de la Vénétie, Luca Zaia, issu de la Ligue du Nord (extrême droite) tout comme son homologue lombard, a annoncé qu’il comptait aussi réclamer que la Vénétie devienne une « région à statut spécial ».

Cela nécessiterait une modification de l’article 116 de la Constitution avec l’ajout de la Vénétie à la liste des régions à statut spécial, qui compte pour l’instant le Frioul-Vénétie julienne, la Sardaigne, la Sicile, le Trentin-Haut Adige et la Vallée d’Aoste.

Le sous-secrétaire aux Affaires régionales, Gianclaudio Bressa, a estimé que cette demande sur le statut spécial allait « contre l’unité et l’indivisibilité du pays ».

« C’est la Constitution qui indique la voie et elle prévoit une procédure particulière. La Cour constitutionnelle, justement en examinant une loi de la Vénétie qui a ensuite été à l’origine de la question posée lors du référendum, a dit clairement que les régions à statut spécial étaient les cinq actuelles », a-t-il expliqué.

Le président de la Lombardie, Roberto Maroni, a précisé que lui ne demanderait pas ce statut spécial, car la question posée au référendum ne le prévoyait pas.

cco/fcc/mra

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