Acquitté en 2018, l’ancien secrétaire d’État a été condamné et incarcéré à la Prison de la Santé de Paris.
Dernier coup de théâtre pour ce feuilleton long de dix ans. Mercredi 17 février, la cour d’assises de Paris a condamné en appel Georges Tron, ancien secrétaire d’État chargé de la Fonction publique sous Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour viol et agressions sexuelles en réunion sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil (Essonne) et l’a placé en détention. Brigitte Gruel a écopé de deux ans de prison avec sursis.
Deux anciennes employées de la mairie de Draveil accusaient Georges Tron de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d’alors, Brigitte Gruel.
11 heures de délibéré
Au terme d’un délibéré de onze heures, la cour a déclaré l’élu âgé de 63 ans coupable de viol et agressions sexuelles en réunion sur Virginie Ettel. L’avocat général avait requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, contre l’édile et demandé que les deux ans de prison ferme soient effectués sous bracelet électronique. Elle l’a en revanche acquitté de faits similaires sur l’autre plaignante, Eva Loubrieu.
En costume sombre, l’ex-secrétaire d’État a écouté la sentence impassible, sans laisser transparaître la moindre émotion. Dans un silence lourd, il a alors remis sa montre à son avocat, Me Antoine Vey, puis est allé se placer dans le box vitré des accusés.
Dans sa décision, la cour a souligné la « contrainte morale » exercée par les deux accusés sur Virginie Ettel en raison de son « lien de subordination » à la mairie. La cour a par ailleurs prononcé une peine de six ans d’inéligibilité contre le maire (LR) Georges Tron.
L’emprise du maire sur les plaignantes
Les deux accusés niaient en bloc les faits reprochés et soutenaient que les « mensonges » des plaignantes participaient d’un « complot » fomenté par les adversaires politiques de Georges Tron dans l’Essonne. Une thèse « étayée par aucun élément probant », a jugé la cour.
L’accusation et la partie civile voulaient démontrer au procès l’existence d’une « emprise » de Georges Tron sur les deux plaignantes. Selon eux, cet ascendant moral constituait une forme de contrainte – l’une des caractéristiques du viol et de l’agression sexuelle dans le code pénal.
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