Invité des Grandes Gueules le 19 février, Gérard Darmon est revenu sur le mouvement des Gilets jaunes qu’il soutient depuis le début de la mobilisation.
Mardi dernier, Gérard Darmon était présent sur le plateau des Grandes Gueules pour parler du livre Le dictionnaire de ma vie, ouvrage dans lequel il délivre plusieurs anecdotes sur sa carrière et sa vie personnelle.
En pleine crise des Gilets jaunes, le comédien a répondu à plusieurs questions posées par Alain Marschall et Olivier Truchot à propos de l’actualité de la mobilisation.
« La France n’est pas un pays antisémite »
De confession juive, Gérard Darmon a commencé par donner son sentiment sur le « grand rassemblement contre l’antisémitisme » organisé mardi dernier place de la République, à Paris.
« Je trouve ça très bien qu’il y ait cette manifestation, ça veut dire que l’on est à l’écoute, on est là, prêt à dire que tout cela ne nous plaît pas », a commenté l’acteur. Gérard Darmon a toutefois précisé qu’il ne comptait pas y participer :
« Quand bien même il y aurait toute la France qui défile, cela ne changerait pas grand chose. Le mal est là, on n’arrive pas à l’éradiquer », a-t-il affirmé.
Quelques minutes plus tard, celui qui campait le rôle d’Eddy dans 37°2 le matin a toutefois quelque peu nuancé son propos :
« Je suis de ceux qui pensent que la France n’est pas un pays antisémite. Peut-être suis-je un doux rêveur, surtout en ce moment, mais je ne pense pas que ce soit foncièrement un pays antisémite. »
« Pourquoi ce mouvement a-t-il été récupéré par les politiques ? »
Revenant sur les Gilets jaunes, le comédien a fait part de son étonnement quant à l’évolution du mouvement.
« Je ne sais pas pourquoi ce mouvement des Gilets jaunes – qui perdure depuis quelques semaines maintenant – aboutit tout à coup inévitablement aux juifs. On ne parle que de ça. »
Gérard Darmon a ensuite expliqué qu’il ne comprenait pas pourquoi plus personne ne parlait désormais de « leurs revendications, [de] ce qu’ils sont devenus ».
Et l’acteur de souligner que les Français qui s’étaient mobilisés le 17 novembre étaient « ceux qui n’avaient au départ jamais manifesté, les gens simples qui en avaient simplement marre de cette pression fiscale, simplement marre de ne pas pouvoir finir leurs fins de mois ».
« Pourquoi ce mouvement a-t-il été happé, récupéré par les politiques, récupéré par les extrêmes ? », poursuit le comédien.
« Comment voulez-vous être insensible à ça ? »
S’il a confié être sensible à la cause des Gilets jaunes, Gérard Darmon a déclaré qu’il ne souhaitait « pas reprendre le discours de l’autre bouffon » en faisant allusion à Franck Dubosc.
« Bien sûr que cela m’a intéressé, Comment voulez-vous être insensible à ça ? Je fais partie des privilégiés, je ne veux pas reprendre le discours de l’autre bouffon qui a été une fois pour les Gilets jaunes et puis contre deux jours après.»
Le 28 novembre, l’humoriste avait été une des premières personnalités à soutenir ouvertement les Gilets jaunes.
« Il faut que l’on soit avec vous, nous les favorisés. Il faut qu’on trouve quelque chose. J’en parle aux copains », avait-il écrit sur Facebook.
Quelques jours plus tard, Franck Dubosc exprimait une opinion différente dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux alors qu’un fan lui demandait s’il était prêt à parrainer une émission consacrée aux membres du mouvement.
« Les Gilets jaunes, c’est du passé monsieur. Vous êtes trop haineux, trop hargneux. À dégager », avait-il répondu sèchement.
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