Gérard Larcher demande au parlementaire Joël Guerriau mis en examen de «se mettre en retrait» du Sénat

Par Epoch Times avec AFP
20 novembre 2023 17:30 Mis à jour: 20 novembre 2023 17:34

Le président du Sénat Gérard Larcher a demandé lundi au sénateur Joël Guerriau de « se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat », après la mise en examen du parlementaire soupçonné d’avoir drogué une députée en vue de l’agresser sexuellement.

« Il revient désormais à M. Joël Guerriau de prendre ses responsabilités, le temps que la justice et les services de police puissent éclaircir les faits », estime la présidence du Sénat dans un communiqué, soulignant « l’extrême gravité des faits reprochés au sénateur et (le) principe de dignité qui s’attache à l’exercice du mandat parlementaire ».

M. Larcher a plus particulièrement invité M. Guerriau « à démissionner de ses fonctions de secrétaire au Bureau du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères ».

Élu de Loire-Atlantique, M. Guerriau (66 ans) a été mis en examen vendredi soir, soupçonné d’avoir drogué dans la nuit de mardi à mercredi à son insu Sandrine Josso (48 ans), députée MoDem du même département, en vue de l’agresser sexuellement, accusations démenties par son avocat.

Des prélèvements ont révélé la présence dans l’organisme de la victime d’ecstasy, drogue également retrouvée lors d’une perquisition au domicile de son agresseur présumé. Celui-ci a donc également été mis en examen pour « usage et détention de stupéfiants », et placé sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction de se rendre au domicile de la députée.

Sanctions

En parallèle, les sanctions politiques sont rapidement tombées contre M. Guerriau, suspendu tour à tour par son parti politique Horizons, puis par son groupe parlementaire, qui ont tous deux ouvert des procédures disciplinaires pouvant aboutir à son exclusion.

La présidente du groupe communiste au Sénat Cécile Cukierman a approuvé la demande de Gérard Larcher. « Pour que l’enquête se déroule sereinement, par respect pour la plaignante et par respect pour l’institution, la mise en retrait est de mise. C’est la moindre des choses, sans préjuger des résultats de l’enquête », a-t-elle déclaré à l’AFP.

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