Suite au décès des frères Bogdanoff, l’association de Sauvegarde du patrimoine gascon s’inquiète du devenir du château d’Esclignac à Montfort, dans le Gers, que les jumeaux avaient acquis en 1986. L’édifice tombe en ruine et il faudrait désormais convaincre les 11 héritiers pour qu’il puisse être racheté par un potentiel acquéreur.
Grichka Bogdanoff est mort le 28 décembre dernier. Son frère Igor est décédé à son tour quelques jours plus tard, le 3 janvier 2022. Ils étaient propriétaires du château d’Esclignac à Montfort (Gers). Mais celui-ci tombe en ruine et Cédric Davant-Lannes, le président de l’association de Sauvegarde du patrimoine gascon, se demande ce que cette bâtisse va devenir.
Gers. En piteux état, le château d’Esclignac, propriété des frères Bogdanoff au coeur d’une discorde sur son possible rachat :https://t.co/bL3NyCdvLo pic.twitter.com/ClxEnGVZI2
— Marielle J.PdeG (@Flanerie_art) September 11, 2021
« Le plus vieux château gascon encore debout dans le Gers »
« Le château d’Esclignac est le plus vieux château gascon encore debout dans le Gers, alors je souhaite qu’il puisse célébrer en 2032 ses 1 000 d’existence », explique à Actu Occitanie le président de l’association de Sauvegarde du patrimoine gascon.
Les frères Bogdanoff en avaient fait l’acquisition en 1986 et s’étaient à l’époque engagés « à investir 100 000 € pour sauver la toiture, dans un premier temps, mais rien n’a été fait », déplore Cédric Davant-Lannes. De ce fait, « l’édifice tombe en ruine » et « quand il y a des averses, l’eau ruisselle dans les escaliers de la tour », ajoute-t-il. Il est actuellement habité par un demi-frère des Bogdanoff.
« Onze héritiers à mettre d’accord pour la vente de ce château »
Pour sauver cette bâtisse, l’association de Sauvegarde du patrimoine gascon avait proposé aux frères Bogdanoff, quelques mois avant leur décès, le rachat de celle-ci pour la somme de 800 000 €. Mais l’association n’avait pas obtenu de réponse de leur part, rapporte Actu Occitanie.
Désormais, il y a « onze héritiers à mettre d’accord pour la vente de ce château », souligne Cédric Davant-Lannes, qui précise que « les héritiers de Grichka, ce sont ses cinq frères et sœurs. Les héritiers d’Igor, ce sont ses six enfants ». Il reconnaît néanmoins qu’il s’agit d’un « gouffre financier » et l’association a finalement renoncé à l’idée d’acheter ce bien. Il espère toutefois que les héritiers s’accorderont pour vendre le château et qu’un acheteur « féru de patrimoine », se présentera afin de le remettre en état.
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