Le Royaume-Uni vient d’avertir que la Chine devrait répondre à des « questions difficiles sur l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas été stoppé plus tôt ».
« Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ». Emmanuel Macron a estimé jeudi 16 avril au Financial Times qu’il existait des zones d’ombre dans la gestion de l’épidémie de coronavirus par la Chine.
Interviewé sur les difficultés des pays occidentaux à gérer la crise sanitaire, le Président a répondu : « Vous ne pouvez pas comparer la situation de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie avec celle de la Chine ou de la Russie. La transparence, l’immédiateté de l’info n’a rien à voir, les réseaux ne sont pas libres dans ces pays, vous ne savez pas ce qui s’y passe vraiment. Compte tenu de ces différences, n’ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que (la gestion de l’épidémie par la Chine) c’est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même, il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ».
Londres et Washington dans le doute
Les réserves du chef de l’État sur la gestion de la crise par Pékin rejoignent les doutes exprimés par Londres et Washington. Le Royaume-Uni vient d’avertir que la Chine devrait répondre à des « questions difficiles sur l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas été stoppé plus tôt ». « Nous devons regarder tous les aspects, et d’une manière équilibrée, mais il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n’était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l’apparition du virus et pourquoi il n’a pas pu être stoppé plus tôt », a déclaré le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab.
??«N’ayons pas une espèce de naïveté de dire que la gestion de l’épidémie par la Chine, c’est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas», glisse @emmanuelmacron #coronavirus https://t.co/RxR3ybd8jM
— Le Figaro (@Le_Figaro) April 17, 2020
« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »
Pékin accusé d’avoir « dissimulé » la gravité de l’épidémie à son début en Chine
L’administration Trump a de son côté accusé Pékin d’avoir « dissimulé » la gravité de l’épidémie à son début en Chine et a gelé mardi la contribution financière américaine au fonctionnement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lui reprochant de s’être alignée sur les positions chinoises. « Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur la façon dont ce virus s’est propagé, a contaminé le monde et a provoqué une telle tragédie », a indiqué Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, sur la chaîne Fox News.
Vladimir Poutine défend les autorités chinoises
La Russie est à son tour intervenue dans la soirée, mais pour prendre la défense des autorités chinoises. Au cours d’une conversation avec son homologue chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine a qualifié de « contre-productives » les « tentatives d’accuser la Chine de ne pas avoir informé le monde assez tôt de l’apparition d’une nouvelle infection dangereuse ». Dans un communiqué, M. Poutine a tenu à saluer au cours de cet appel téléphonique les « actions cohérentes et efficaces des Chinois, qui ont permis de stabiliser la situation épidémiologique dans le pays ».
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