La chaine de télévision TF1 a réalisé un reportage sur les « Gueuletons », une chaine de restaurants qui, en mettant fièrement en avant l’excellence culinaire française et ses traditions, remporte un succès commercial florissant, loin des injonctions à la sobriété dominante sur les réseaux sociaux. Ses fondateurs, par leur promotion du cochon, se sont attirés l’ire de Claire Jacquin, une cadre du parti La France insoumise, qui voit derrière le goût des hédonistes pour cette viande de porc de « l’islamophobie ».
« Gueuleton » fait fureur et ne connait pas la crise. Préférant le local au mondialisé, la griserie de la gastronomie à la sobriété, cette chaine de 18 restaurants se revendiquant comme un repaire de bons vivants, tranche avec la mode écologiste et véganiste qui prône le refus de la viande pour lutter contre le réchauffement climatique. Un concept qui met en valeur la cuisine des terroirs, le plaisir de la convivialité, l’art de vivre à la française. L’enseigne spécialisée dans la viande grillée à la flamme attire. En témoigne la grande audience de leurs vidéos, en moyenne 300.000 vues, et le nombre d’abonnés sur leur page Facebook : 715.000 (373.000 sur leur compte Instagram).
Aussi, TF1 a décidé de consacrer son émission « Sept à huit » du 18 juin au groupe créé il y a neuf ans par Arthur Edange, natif du Gers, et Vincent Bernard-Comparat du Lot-et-Garonne, deux trentenaires.
Accusation en islamophobie
« Vieille France, ce n’est pas forcément péjoratif, c’est juste l’art de vivre à la campagne. C’est nos racines, c’est notre patrimoine. Et nous on essaye de le faire vivre à travers des vidéos et nos restos », fait valoir M. Edange aux journalistes de la chaine. Dans une séquence du reportage, les deux épicuriens sont vus en train de festoyer et chanter « Il est des nôtres, il a mangé du cochon comme les autres ».
Des paroles ayant fait bondir Claire Jacquin, cadre de la France insoumise, qui s’est emparée de son clavier pour lancer sur Twitter : « Certainement pas la représentation de la ruralité. De la bourgeoisie et de l’islamophobie, ça oui », s’est-elle indignée ce 25 juin, en référence à l’interdiction de la viande de porc en Islam.
Certainement pas la représentation de la ruralité.
De la bourgeoisie et de l’islamophobie*, ça oui.
* « il est des nôtres, il a mangé du cochon comme les autres » https://t.co/PSES80u8Ms
— Claire Jacquin (@jacquincl) June 25, 2023
Cette sortie n’a pas manqué de faire réagir sur la toile. « LFI attaque la viande de porc mais soutient les LGBT. Que pense l’électorat musulman ? », s’interroge sur Twitter par exemple l’historien Jean de Catelan. « Aimer le cochon, c’est déjà faire de la Résistance ! », ironise pour sa part Jean-Michel Cadenas, délégué départemental de la fédération RN de la Mayenne.
Le tweet de Claire Jacquin aura néanmoins recueilli un assentiment favorable chez certains membres du parti d’extrême gauche, avec plus de 600 « likes ». Bruno Mazel, collaborateur parlementaire du député Manuel Bompard, et Lucas Fournier, conseiller municipal LFI, ont ainsi lâché un « j’aime » au message rédigé par leur collègue.
La prégnance des procès en islamophobie prend en France une tournure de plus en plus inquiétante aux yeux de nombreux experts, qui en font parfois les frais. Le mois dernier, Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), avait essuyé sur les réseaux sociaux une vague d’attaques de la part d’internautes qui criaient à l’islamophobie à la suite de l’annonce d’une conférence organisée à la Sorbonne sur son nouvel ouvrage : Le Frérisme et ses réseaux, L’Enquête (Odile Jacob). L’universitaire est aujourd’hui menacée de mort et placée sous protection policière.
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