Le député LREM Xavier Batut a proposé à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à limiter la consommation de viande provenant de l’élevage intensif. La proposition a été faite dans le cadre de l’examen du projet de loi « Climat et résilience ».
Les menus à la cantine font encore une fois parler d’eux. Après les menus uniques sans viande et les menus sans porc, c’est maintenant au tour du gibier à la cantine de faire polémique. Déjà, il y a un mois, la Collectivité européenne d’Alsace avait annoncé qu’elle allait proposer du sanglier dans les cantines, ce qui avait inquiété les parents d’élèves et les associations.
C’est au tour du député LREM de la 19e circonscription de Seine-Maritime Xavier Batut de proposer de la viande de venaison au menu des cantines. Il a déposé un amendement dans le cadre de « Climat et résilience », un projet de loi qui sera débattu à partir du lundi 29 mars à l’Assemblée nationale, rapportent Les Informations dieppoises.
L’amendement déposé prendrait effet « à compter du 1er octobre 2022, et pendant toute la période d’ouverture générale de la chasse (habituellement fixée entre le 15 septembre et le dernier jour du mois de février) », indique le document. « Les restaurants collectifs dont les personnes morales de droit public ont la charge sont tenus de proposer, au moins une fois par mois, un menu composé de produits de venaison. »
Selon le site chassons.com, Xavier Batut aurait consulté de multiples acteurs concernés, dont des cuisiniers, des chasseurs, des nutritionnistes et des transformateurs. « Tous affirment que la viande de gibier sauvage contient très peu de gras : elle est moins grasse qu’un yaourt nature », se réjouit le député, qui est également vice-président du Groupe d’études sur la chasse, la pêche et les territoires.
Cet amendement « valorise des produits de venaison qui font partie des grandes traditions gastronomiques françaises et sont sains pour la santé, et il valorise le travail, tout au long de l’année, des chasseurs qui interviennent dans nos campagnes pour préserver l’environnement, restaurer sa biodiversité et sauvegarder la faune, qu’il s’agisse d’espèces chassables ou non », détaille Xavier Batut.
Le document déposé à l’Assemblée nationale parle de « viande de gibier sauvage qui est en surabondance et qui présente de nombreux atouts nutritionnels ».
L214 s’est insurgé contre cette proposition sur Twitter, rappelant que l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a fortement déconseillé la consommation de gibier sauvage aux femmes en âge de procréer et aux enfants à cause de la contamination au plomb par les munitions des chasseurs, selon un article de franceinfo.
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