Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a mis en cause Marine Le Pen pour les les heurts intervenus sur les Champs-Élysées.
Le ministre a pointé « une mobilisation de l’ultradroite » parmi les manifestants présents sur la célèbre avenue, où les forces de l’ordre ont selon lui dû « repousser les séditieux » qui « ont répondu à l’appel notamment de Marine Le Pen (à défiler sur les Champs, ndlr) et veulent s’en prendre aux institutions comme ils veulent s’en prendre aux parlementaires de la majorité ».
La présidente du Rassemblement national a immédiatement réagi sur BFMTV, affirmant n’avoir « jamais appelé à quelque violence que ce soit », accusant le gouvernement « d’organiser la tension » et de faire d’elle un « bouc émissaire ».
La veille, elle s’était étonnée qu’on n’autorise pas les « gilets jaunes » à défiler sur les Champs, après qu’un rassemblement place de la Concorde a été interdit par les autorités. « Qu’est-ce qui justifie que le peuple français ne puisse pas manifester sur les Champs-Élysées, où beaucoup d’autres rassemblements (Coupe du Monde, Nouvel An…) ont lieu ? », avait-elle lancé sur Twitter.
« Depuis le début de ce mouvement, on a le sentiment que le gouvernement organise la tension et quand le gouvernement a cette volonté, il y arrive », a ajouté la finaliste de la présidentielle 2017.
« M. Castaner se comporte de manière tout à fait indigne », a estimé Mme Le Pen. « Il est là dans la posture du petit politicien qui cherche à tirer un bénéfice de ce qui se passe ».
« Pourquoi a-t-il laissé les gilets jaunes manifester sur les Champs-Élysées pour, après, les en déloger avec des moyens qui ne peuvent que susciter des tensions ? », a demandé la dirigeante d’extrême droite, qui soutient les « gilets jaunes » mais n’a pas personnellement manifesté.
D. S avec AFP
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