Marseille. Une information circule sur les réseaux sociaux, comme quoi les forces de l’ordre pourraient dresser des contraventions à tout manifestant qui occuperait sans autorisation le domaine public.
Selon Le Figaro, installé pacifiquement sur un rond point à Rove, Thierry Dechaume, le coordinateur des « gilets jaunes » de la Côte Bleue, le littoral à l’ouest de Marseille, a fait savoir qu’il a reçu la visite d’un lieutenant de gendarmerie.
Il explique : « Le gendarme m’a informé que l’article R116/2 du Code de la voirie routière précise qu’il est interdit d’occuper sans autorisation préalable le domaine public routier ou ses dépendances, que nous risquions en conséquence une amende de 5e classe », allant de 1 500 à 3 000 euros.
Après avoir rencontré le maire d’Aurillac, les #GiletsJaunes ont décidé de rester sur le rond-point de l’Europe. « Tant qu’on ne voit pas les gendarmes, nous resterons » assure l’un d’eux. pic.twitter.com/BW8zX2R5La
— Olivier Ceyrac (@Olivier_Ceyrac) January 2, 2019
Sans demander son reste, M. Dechaume, accompagné de quatre « gilets jaunes », a quitté le rond-point.
« Le rond-point reste le seul endroit permettant de rendre visible notre mouvement ! », lance-t-il.
#Perigueux Une cinquantaine de #GiletsJaunes au bord du rond-point Guéna. pic.twitter.com/ZR4NIhdlVL
— SO_Dordogne (@SO_Dordogne) December 29, 2018
« Le gouvernement a donné pour consigne de nous criminaliser et de nous judiciariser individuellement. C’est une manière de faire taire les “gilets jaunes. Ça, personne ne le dit, ça ne se sait pas ! », souligne Thierry Dechaume.
De leur côté, la préfecture de police et la gendarmerie confirment de ne pas avoir verbalisé, et encore moins avoir envoyé cette consigne aux forces de l’ordre qui exercent sur le terrain.
#giletsjaunes #marseille même de chez vous #résistance pic.twitter.com/AKUGs5LO8A
— Jacques Guilbert
Un commandant de gendarmerie du Var explique qu’il existe des textes bien plus répressifs : « L’entrave à la circulation prévoit par exemple jusqu’à deux ans de prison et 4500 euros d’amende quand les manifestations sur la voie publique n’ont pas été autorisées.»
Lors de l’acte 7 à Marseille, des motards de la police nationale ont, à plusieurs reprises, délivré cette information aux groupes les plus actifs. Mais n’ont pas dressé de PV.
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