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Gilets jaunes : « Deux poids deux mesures » en matière de brutalité et de répression policières selon Ivan Rioufol

mars 7, 2019 17:46, Last Updated: mars 7, 2019 17:46
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Alors que l’Organisation des nations unies (Onu) vient de demander à la France l’ouverture d’une enquête « sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force » dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes, Ivan Rioufol a donné son point de vue à ce sujet sur LCI.

Invité sur le plateau de LCI le mercredi 6 mars, Ivan Rioufol a commenté la position prise par l’Onu concernant les violences exercées par les forces de l’ordre à l’encontre des Gilets jaunes depuis le 17 novembre.

« Il faut s’arrêter sur ce regard extérieur, il corrobore un certain nombre d’observations que certains ont pu faire et que j’ai pu faire moi-même ici sur l’extrême brutalité de la répression policière, si on la compare par exemple à la manière dont le maintien de l’ordre est assuré dans les cités en ébullition », a expliqué M. Rioufol.

« Il y a quand même un ‘deux poids deux mesures’. On le voit par exemple à Grenoble, où il y a eu trois ou quatre journées d’émeutes pendant lesquelles plus de 70 voitures ont été brûlées, c’est-à-dire bien plus que pendant ces trois mois de Gilets jaunes », poursuit l’éditorialiste.

« On voit bien que dans ces cités-là, les forces de l’ordre se gardent de mettre de l’huile sur le feu. Or, on a vu très exactement l’inverse depuis le 17 novembre dans les manifestations des Gilets jaunes où ceux qui étaient sur place ont eu systématiquement le sentiment d’une volonté du ministère de l’Intérieur de se raidir face à cette France qui osait prendre la parole et ce, afin qu’elle la boucle. »

« La France aime bien se donner en spectacle au monde entier »

Pour le chroniqueur, la recommandation émise par l’Onu ne doit pas être prise à la légère.

« C’est sur cette brutalité, qui n’est pas à la mesure de la patrie des droits de l’homme ni à la mesure d’une démocratie qui se dit ouverte et bienveillante, qu’il faut s’interroger. »

« La France aime bien se donner en spectacle au monde entier », a-t-il ajouté avant de souligner qu’il serait désormais bon qu’une commission d’enquête puisse « examiner de près » ce « moment insurrectionnel ».

« Je crois que l’on ne peut pas évacuer le problème en disant : ‘C’est intolérable que l’on se fasse donner la leçon par ces gens-là [les instances de l’Onu, Ndlr] qui ne sont rien’, sans voir et sans vouloir analyser la profondeur et – de mon point de vue – l’illégitimité de cette violence telle qu’elle a été poussée à ce point par le ministre de l’Intérieur », conclut Ivan Rioufol.

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