Plusieurs dizaines de gilets jaunes filtraient dans les deux sens la route Rennes-Angers menant notamment au dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), ce qui a provoqué un embouteillage de quelque 200 poids lourds lundi matin, a constaté un journaliste de l’Agence France Presse (AFP).
Le dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche, cible annoncée par les gilets jaunes, n’était cependant pas bloqué directement par les manifestants mais les accès étant perturbés, aucun poids lourd n’y accédait lundi matin, a constaté un journaliste de l’AFP. Deux fourgonnettes de gendarmerie étaient stationnées devant l’entrée du dépôt.
Effet domino: les «gilets-jaunes» belges provoquent un début de pénurie de carburanthttps://t.co/8cWx0ekYqy pic.twitter.com/wUStwiHB8q
— Sputnik France (@sputnik_fr) November 19, 2018
Les gilets jaunes, dont certains ont passé la nuit sur la route à proximité du dépôt, ne laissaient passer que les voitures sur un rond-point de la route d’Angers, dans une ambiance bon enfant, prenant le café autour d’un feu de palettes.
Les gilets jaunes» veulent bloquer Paris le 24 novembre https://t.co/npLF2zmC90 pic.twitter.com/Wk0pZ0I6lY
— CNEWS (@CNEWS) November 19, 2018
Les manifestants sont soutenus par des commerçants, venus apporter des baguettes, tandis que des habitants leur ouvrent les portes de leur domicile pour recharger leur téléphone.
« C’est la marchandise qu’on bloque, ça va ralentir l’économie, je ne veux pas de leur prime pour acheter une voiture », a indiqué Nicolas, 44 ans, chauffeur routier, gilet jaune et bonnet rouge. « Je veux vivre avec mon salaire, point. Plus on gagne, plus on nous prend », a ajouté le manifestant, qui dit gagner 4 000 euros par mois avec sa femme.
Des policiers en charge du maintien de l'ordre exprimant leur solidarité envers les #GiletsJaunes en retirant leur casque à Bordeaux : tout ce que le gouvernement redoutait commence à se produire… On peut arrêter des personnes, on n'arrête pas l'Histoire. #Résistance pic.twitter.com/MkHGGxT2vE
— Sébastien JALLAMION (@SJallamion) November 18, 2018
« À la fin du mois il ne nous reste rien », tempête ce père de deux enfants qui a écrit sur son gilet jaune « Avis de tempête » et « Irréductible Breton ».
Dominique, 51 ans, également chauffeur routier, fait la circulation avec son drapeau breton. « Stop aux taxes, racket, Macron dégage, tu es foutu », peut-on lire sur son gilet.
Céline, 41 ans, chauffeur routier elle aussi, patiente en doudoune et survêtement dans le froid. « Je donne un quart de mon salaire pour faire le plein de gazole, je ne veux pas compter mes sous chaque jour », soupire-t-elle.
Mobilisation #GiletsJaunes dans les #Landes direction #dax. Une centaine de personnes filtrent pic.twitter.com/1U2UimjPkZ
— Karen Bertail Sud Ouest (@BertailSud) November 19, 2018
Erwan, intérimaire de 24 ans est lui venu « pour défendre notre pays, défendre la jeunesse. J’en ai marre qu’on nous taxe tout », lâche-t-il.
D. S avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.