Que s’est-il réellement passé lors du journal télévisé (JT) de midi de France 3 Nouvelle-Aquitaine dimanche 18 novembre ?
Selon La VDN, près de Bordeaux, la présentatrice du journal lance un duplex à une journaliste qui couvre les blocages : « Et avant de refermer ce journal, on retourne sur la rocade de Bordeaux, afin de faire un dernier point avec Lauriane de Casanove. Où est-ce qu’on en est, Lauriane ?
La journaliste parle en direct : » Alors ici sur la rocade de Bordeaux, quelques voitures ont pu passer sur le pont d’Aquitaine mais c’est vraiment très peu de véhicules, cela se fait au goutte-à-goutte. Et puis malheureusement la situation se tend. Cela ne vient pas des manifestants, qui sont toujours plutôt bon enfant mais des forces de l’ordre. Les policiers les ont menacés de relever leurs plaques d’immatriculation pour leur mettre des amendes. Et puis derrière moi les CRS sont arrivés avec leurs matraques (…)
Très drôle ! Quand France 3 coupe en direct sa journaliste critiquant le rôle de la police #GilesJaunes pic.twitter.com/mVYgxHUdvD
— Patrick Lusinchi (@vieilleeurope) November 18, 2018
À cet instant, la présentatrice reprend la parole : « Merci beaucoup Lauriane, désolée on est obligé de couper ce direct au revoir, à ce soir. On reviendra bien sûr sur ces informations ».
Dans un brouhaha, on entend avec difficulté la journaliste qui conclut : « et leurs boucliers, ils se sont mis en ligne et menacent maintenant de charger les Gilets jaunes ».
A -t-elle été coupée dans sa déclaration ? Que s’est-il réellement passé ?
Le JT de France 3 Aquitaine qui panique et censure une journaliste qui évoque les menaces et la violence des policiers/CRS à l'égard des gilets jaunes.
France 3 dément et explique sur son compte Facebook. « Nos journaux régionaux sont diffusés lors de décrochages des programmes nationaux. Ce temps de décrochage n’est pas modulable. Lorsque notre journaliste a repris la parole en duplex, il s’agissait de la deuxième intervention au pont d’Aquitaine dans cette édition du journal de samedi. Elle n’a pas entendu dans son oreillette que le temps était écoulé et qu’il fallait impérativement rendre l’antenne sous peine d’être coupé par le raccrochage du programme national. Notre journaliste en plateau a dû la couper en urgence. Cela n’a rien à voir avec le fait qu’elle évoquait la charge des CRS. Nous avons très largement traité l’opération des Gilets jaunes sous toutes ses formes tout le week-end dans nos éditions sans l’ombre d’une censure ».
Un peu effrayé par les commentaires sous les publications de France 3 Aquitaine. Les arguments et la vérité n'ont absolument aucun effet sur le ressenti des mecs. #GiletsJaunes pic.twitter.com/rp0XC2YhW6
— Nicolas Carvalho (@carvalho_nico) November 19, 2018
Une réponse qui n’a pas convaincu les internautes. Cet extrait de 46 secondes a été partagé sur les réseaux sociaux et a été vu plus d’un million de fois.
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