Interrogé au micro d’Europe 1 ce vendredi, l’ancien président du Front national a livré son sentiment sur le mouvement des « gilets jaunes ».
Alors qu’on le disait diminué fin septembre lorsqu’il avait été hospitalisé plusieurs jours pour des problèmes cardiaques, le Menhir semble désormais se porter comme un charme.
Dans une interview accordée aux journalistes d’Europe 1, l’ancien dirigeant du Front national est revenu sur les « gilets jaunes », livrant son sentiment sur le mouvement qui continue de contester vigoureusement la politique du gouvernement.
« Je le trouve sympathique », a expliqué M. Le Pen avant d’ajouter : « Ce mouvement sui generis [qui est original, ndlr] est né d’une opportunité qui est l’obligation que l’on a d’avoir un gilet jaune dans sa voiture ».
L’ancien député de Paris en a profité pour établir un parallèle entre les « gilets jaunes » et le poujadisme – mouvement politique apparu en 1953 qui prenait la défense des artisans et petits commerçants et dont Jean-Marie Le Pen fut l’un des représentants.
D’après l’ancien adversaire de Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 2002, les deux mouvements partagent une origine commune : « La décadence sociale des classes moyennes, au bénéfice de structures peut-être plus modernes, mais moins humaines ».
Autre ressemblance pour Jean-Marie Le Pen, la mobilisation des « gilets jaunes » ne serait pas « un phénomène durable ».
Si le mouvement poujadiste avait fini par disparaître en 1958, le député européen estime ainsi que le rassemblement des « gilets jaunes » ne devrait sans doute pas connaître un sort beaucoup plus enviable.
Estimant que le chef de l’État n’irait « de toute façon pas au bout de son mandat », M. Le Pen a toutefois déclaré que les actions d’Emmanuel Macron ne justifiaient pas la détestation dont il fait l’objet de la part de l’opinion.
Le patriarche du clan Le Pen a également tenu à adresser un mot de félicitation à sa benjamine :
« Son attitude a été remarquable d’intelligence, de dignité et d’efficacité. Je pense qu’elle devrait normalement en être la bénéficiaire aux élections européennes. »
Alors qu’il peaufine le deuxième tome de ses mémoires, Jean-Marie Le Pen n’a d’ailleurs pas caché ses ambitions électorales.
À 90 ans, le natif de la Trinité-sur-Mer ne compte pas en rester là et espère bien figurer en bonne place sur la liste du Rassemblement national pour les prochaines élections européennes.
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