Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi une nouvelle loi « anticasseurs » avec un fichier à l’image de celui antihooligans réclamé par des syndicats de policiers, et promet un dispositif de sécurité « considérable » pour l’acte 9 des « gilets jaunes » samedi.
Les « gilets jaunes » dont la contestation dure depuis près de deux mois, dénoncent eux régulièrement un amalgame entre leur mouvement et les « casseurs ».
Le dispositif de sécurité retrouvera samedi son niveau de mi-décembre, à savoir près de 80 000 policiers et gendarmes dans toute la France dont 5 000 à Paris, a dit le Premier ministre, sans préciser s’il s’attendait à une plus forte participation samedi pour l’acte 9 des « gilets jaunes ».
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Après les violences durant l’acte VIII des gilets jaunes, Édouard Philippe devrait annoncer le… https://t.co/mhkZpgpdah— YannPiatDossier (@YannPiatDossier) January 7, 2019
« Dans bien des villes de France, les manifestations se sont passées pacifiquement, mais nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour déborder, pour casser, pour brûler. Ceux-là n’auront jamais le dernier mot dans notre pays », a affirmé M. Philippe sur TF1.
« À l’ultra violence nous opposerons l’ultra fermeté », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, alors que l’exécutif s’apprête à lancer en parallèle un « grand débat national » à partir de la semaine prochaine.
#EdouardPhilippe samedi la manifestation était déclarée, vous nous avez bloqué à Orsay, pris au piège pour nous gazer. Ça ne marchera pas comme ça, le peuple est amère, on ne lâchera jamais. Voilà les gens autour de moi tout se passait bien avant les lacrymo 2eme photo. pic.twitter.com/masc9UQ3jR
— Arnoldroite (@Arnoldtfou) January 8, 2019
Depuis le début de la mobilisation des « gilets jaunes », le 17 novembre 2018, 5 600 personnes ont été placées en garde à vue et quelque 1 000 condamnations prononcées par la justice, a précisé lundi Édouard Philippe.
Lors de « l’acte 8 » qui a rassemblé plus de 50 000 personnes samedi, 345 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont 281 placées en garde à vue.
#EdouardPhilippe M. le PM vous vous êtes indigné légitimement contre la volence du boxeur… mais je trouve particulièrement inquiétant votre silence à l'égard de la violence du commandant de police de Toulon. Deux poids deux mesures ?
— Diogène De Macronie (@DeMacronie) January 8, 2019
Face à cette nouvelle flambée de violences, le Premier ministre a répondu « oui » à la demande des syndicats de policiers, dont Alliance, qui réclament la création d’un fichier de personnes interdites de manifestations.
Le dernier mot à la crise doit être politique, issu du dialogue et de la concertation.
Ce n'est pas un match Police – GiletsJaunes.@EmmanuelMacron @EPhilippePM @CCastaner @NunezLaurent #GiletsJaunes#EdouardPhilippe https://t.co/QwLNfBUO0U— Commissaires Police Nationale SCPN (@ScpnCommissaire) January 7, 2019
Le secrétaire général adjoint du syndicat de police Alliance, Frédéric Lagache, a estimé que les mesures annoncées par l’exécutif, loi d’orientation, création d’un fichier et durcissement des sanctions contre les casseurs (ex : passer de la contravention au délit pour les gens agissant le visage masqué) sont « une bonne chose ».
D. S avec AFP
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