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« Gilets jaunes » : le mouvement continue, sixième samedi de mobilisation

décembre 21, 2018 20:16, Last Updated: décembre 21, 2018 20:16
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Toujours « déterminés », des « gilets jaunes » ont mené des actions sporadiques ce vendredi, avant un sixième samedi de manifestions d’une ampleur encore inconnue.

Les rassemblements se poursuivaient localement comme sur un rond-point d’Albert (Somme) où la dizaine de manifestants n’a pas été délogée par la police. « Ici, on n’a jamais bloqué la circulation, juste fait des barrages filtrants », explique Raoul, 44 ans, demandeur d’emploi, près d’un fût en métal où brûlent des palettes.

Pour le sixième samedi consécutif, des appels à manifester ont encore été lancés partout en France.

L’une des figures du mouvement, Eric Drouet, appelle à se rendre samedi à Versailles, plutôt que Paris, ce qui a entraîné une fermeture exceptionnelle du domaine et du château. Plusieurs centaines de personnes pourraient répondre à cet appel, d’après le préfet des Yvelines.

Samedi « c’est Paris, forcément », affirmait à l’inverse un « gilet jaune » lorrain, qui souhaitait rester anonyme. « La colère monte. (…) On se tâte à se mettre à crier sérieusement ».

Les commerces parisiens, qui devraient accueillir de nombreux clients à trois jours de Noël, ont été « invités à faire preuve de vigilance » par la préfecture de police.

À Bordeaux, où 4 500 « gilets jaunes » étaient mobilisés samedi dernier, davantage que dans la capitale, aucune manifestation n’a été déclarée selon la préfecture, bien que des appels aux rassemblements circulent sur les réseaux sociaux.

Musées, jardins publics resteront fermés. Le match de Ligue 1 Bordeaux-Amiens prévu samedi à 21H00 a été reporté à dimanche 17H00.

Le collectif « Gilets jaunes constructifs » appelle à manifester « pacifiquement » puis à « réaliser les achats de Noël dans les commerces situés sur le parcours de la manifestation ». Les manifestations des 8 et 15 décembre avaient été marquées par des violences dans la ville.

La préfecture du Rhône a autorisé les commerces du département à ouvrir le dernier dimanche de décembre et les trois premiers de janvier, pour pallier les « difficultés économiques liées au mouvement social dit des gilets jaunes ».

Fabrice Schlegel, un des fondateurs du mouvement à Dole (Jura), est aussi en faveur d’« une sorte de trêve des confiseurs », craignant que le mouvement ne se « radicalise », avec des « énervés qui ne vont pas rentrer à la baraque comme ça ».

« On est dans un collectivisme où celui qui a le gilet le plus sale, celui qui a brûlé le plus de palettes, c’est le chef », déplore-t-il.

Parallèlement, les pages des cahiers de doléance disposés dans les mairies de France commencent à être noircies, préface du « grand débat national » qui débutera mi-janvier.

« Monsieur, ne sentez-vous pas dans nos campagnes un vent mauvais se lever ? », a ainsi écrit un anonyme à Charleville-Mézières (Ardennes).

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