Le syndicat de police Alliance a réitéré dimanche sa demande de création d’« un fichier » de manifestants violents, au lendemain de « l’acte VIII » de la mobilisation des « gilets jaunes » marqué par de nouvelles violences envers les forces de l’ordre.
« On entend des déclarations disant qu’il faut plus de fermeté. Cela fait deux ans que nous demandons plus de fermeté contre ceux qui agressent les forces de l’ordre », a déclaré à Frédéric Lagache, secrétaire général du syndicat Alliance.
Le syndicat propose notamment la création « d’un fichier des individus violents lors des manifestations ». Ceux-ci seraient ensuite interdits dans les cortèges « sur le modèle des interdits de stade ».
En outre, « dès lors que les faits sont établis, il faut un mandat de dépôt, que l’individu aille directement en prison à la sortie du jugement avec des peines non aménageables », a ajouté Frédéric Lagache.
« Depuis le début du mouvement « gilets jaunes », combien d’interpellés dont les faits d’agressions envers les forces de l’ordre ont été avérés sont allés en prison ? », interroge le syndicaliste qui demande « des peines plus sévères ».
#GiletsJaunes tous les syndicats de Police semblent avoir compris cette problématique politico sécuritaire sauf le syndicat Alliance pro Macron qui semble davantage obnubilé par une forme d'électoralisme professionnel pour voler des voix aux autres syndicats https://t.co/IY2NG2zNJw
— Alerteurpol (@alerteurpol) January 7, 2019
Enfin, le syndicat réclame que la « contravention pour port de cagoule lors d’une manifestation soit transformée en délit ». « Lorsqu’on dit qu’il faut faire preuve de fermeté il faut que les intentions soient suivies de faits », selon Frédéric Lagache.
« Une réflexion est en cours pour réfléchir aux mesures qui permettraient de mieux encadrer les manifestations », a déclaré samedi soir sur BFMTV le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez.
« Un certain nombre de réflexions sont en cours pour savoir s’il faut durcir les textes pour éviter ce genre de débordements et surtout qu’ils soient punis », a-t-il dit, évoquant « la mesure éventuellement d’avoir un fichier, d’avoir un durcissement de la législation pénale dans un certain nombre de circonstances ».
Le syndicat Alternative Police CFDT a pour sa part indiqué dimanche dans un communiqué que « la création d’un nouveau fichier administratif des manifestants violents est inutile et contreproductive ».
Le syndicat alliance de la police pérore sur les gendarmes boxés… mais oublie allègrement ce commandant de police, circonstance aggravante, lâche, boxant 1 manufestant, entouré de ses collègues sans réaction.
Il a obtenu la légion d'honneur!
Sinistre….
— PIETRON (@jeanpietron) January 6, 2019
« Un fichier administratif seul ne servira à rien en dehors d’identifier des individus susceptibles d’être dangereux lors de manifestations mais sans aucune action coercitive possible avant un passage à l’acte », estime le syndicat.
Alternative propose une disposition « plus ferme » et « prise par la justice ». « Seule une condamnation d’interdiction de participer à une manifestation, ou de pointer dans un commissariat préalablement à toute participation à un événement « sensible », apparaît comme la seule solution efficace », selon le communiqué.
D. S avec AFP
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