Dans une vidéo tournée à Nancy, un homme se trouve seul au milieu de plusieurs policiers quand un CRS lui assène un violent coup de matraque au niveau du visage.
Mardi, le procureur de la République de Nancy situé en Lorraine, a indiqué avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d’une vidéo montrant un CRS frappant avec une matraque un manifestant lors de l’acte 44 des « gilets jaunes » samedi à Nancy.
« Je (…) confirme avoir saisi hier (lundi) l’antenne de l’IGPN à Metz pour enquête et ce, sur le seul fondement de la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux », a indiqué le magistrat, François Pérain.
Cette vidéo de quelques secondes, largement diffusée sur les réseaux sociaux, a été tournée samedi en fin d’après-midi pendant la manifestation des « gilets jaunes », dans une rue du centre-ville de Nancy, selon Le Républicain Lorrain.
Elle montre un homme, seul au milieu de plusieurs policiers, face à un CRS qui lui assène subitement un coup de matraque au niveau du visage. L’homme recule alors précipitamment, pour s’engouffrer dans un hall d’immeuble, suivi par le CRS. Ce dernier porte un casque et est donc difficilement identifiable sur les images.
Aucune plainte déposée
« À ma connaissance, le manifestant qui a reçu un coup de « tonfa » ne s’est pas signalé auprès d’un service de police ou de gendarmerie pour déposer plainte », a expliqué M. Pérain.
« Il reviendra à l’IGPN d’identifier le policier mis en cause ainsi que le manifestant. Il lui reviendra également de rendre compte du contexte dans lequel s’inscrit l’usage du « tonfa » » par le CRS, a poursuivi le magistrat.
Le cap des 300 enquêtes judiciaires dépassé
Selon Le Républicain Lorrain, il s’agirait du commandant de la CRS 30 de Metz, mobilisée samedi pour encadrer la manifestation de Nancy, point de ralliement ce jour-là des « gilets jaunes » de la région Grand Est.
Cet acte 44 des « gilets jaunes » s’est soldé à Nancy par quelques dégradations, trois blessés légers et deux interpellations, avait indiqué la préfecture. La police avait également essuyé plusieurs « jets de projectiles », selon la même source.
Fin août, l’inspection générale de la police (IGPN), la police des polices, avait déjà été saisie de 313 enquêtes judiciaires « pour des suspicions de violences policières » lors de manifestations des « gilets jaunes ».
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