Gilets jaunes : lourde peine prononcée à Caen contre un homme accusé d’avoir lancé des billes d’acier sur les policiers

28 février 2019 14:03 Mis à jour: 28 février 2019 14:03

Ce mercredi, un homme de 43 ans a été condamné à une peine de prison ferme par le tribunal correctionnel de Caen.

Arrêté pendant l’acte IX des Gilets jaunes, le prévenu était accusé d’avoir lancé des billes d’acier sur les forces de l’ordre pendant trois manifestions organisées à Mondeville et à Caen entre le 8 décembre et le 12 janvier.

Le quadragénaire avait été placé en détention provisoire le 14 février, bénéficiant d’un délai pour préparer sa défense.

Identifié au travers de vidéos, il utilisait un lance-pierre artisanal pour projeter des billes de verre et d’acier ainsi que des écrous sur les policiers et les gendarmes. Lors de son interpellation, il était équipé de 36 boulons et de 120 billes de verre rapporte le site actu.fr.

« On se défend comme on peut »

Mercredi dernier, le prévenu était jugé par le tribunal correctionnel de Caen dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.

« Je ne tire que sur des forces de l’ordre qui sont protégées par des casques et des boucliers, quand elles lancent des grenades lacrymogènes ou tirent au LBD. Je lance des projectiles pour permettre d’évacuer les manifestants blessés. On se défend comme on peut », a-t-il expliqué pendant l’audience avant de préciser : « Les projectiles, je les achète en magasin avant. »

De violentes échauffourées ont émaillé l’acte IX des Gilets jaunes à Caen le 12 janvier. Crédit : CHARLY TRIBALLEAU/AFP/Getty Images.

S’il a reconnu la plupart des faits qui lui étaient reprochés, le prévenu a toutefois nié avoir été présent à Mondeville le 8 décembre pendant l’acte IV des Gilets jaunes et ce, malgré les images filmées par les gendarmes mobiles.

« Tout le monde a un sosie », a-t-il déclaré pour sa défense. Son avocate a souligné que les images des gendarmes n’étaient pas horodatées : « Impossible de certifier qu’il était présent à Mondeville le 8 décembre 2018. »

La peine la plus lourde depuis le début du mouvement

« Déjà condamné à 18 reprises par le passé », le suspect a finalement écopé d’une peine de trois ans de prison ferme, le tribunal se conformant aux réquisitions du procureur général.

Il a été condamné à trois mois de prison supplémentaires pour avoir fourni le prénom de son frère aux forces de l’ordre lors de sa garde à vue. Interdiction lui est faite de porter une arme ou de manifester à Caen et à Mondeville.

Il s’agit de la plus lourde condamnation prononcée contre un manifestant pour le moment.

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