« Gilets jaunes » : « Pas de regret » sur la gestion de l’ordre public dit Laurent Nuñez

Par afp
2 juin 2019 16:20 Mis à jour: 12 juillet 2019 20:58

Le secrétaire d’État à l’Intérieur a déclaré dimanche ne pas « avoir de regret » sur la gestion des manifestations de « gilets jaunes », estimant que « ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné » qu’il y a eu faute des forces de l’ordre.

« Nous n’avons pas de regret sur la façon dont nous avons mené l’ordre public et la sécurité publique. C’est une crise inédite depuis 50 ou 60 ans, personne n’a eu à affronter ce que nous avons eu à affronter avec Christophe Castaner et les choses se sont quand même globalement bien passées en matière d’ordre public », a déclaré Laurent Nuñez lors de l’émission le « Grand Jury » sur RTL/LCI/le Figaro.

Au même moment se déroulait à Paris une « marche des mutilés » organisée par des « gilets jaunes » dénonçant l’utilisation de lanceurs de balles de défense (LBD) et de grenades de désencerclement, accusés d’avoir éborgné ou arraché des mains lors des manifestations, qui a rassemblé, selon un journaliste de l’agence France Presse (AFP), entre 300 et 400 personnes.

Depuis le début du mouvement le 17 novembre, 2 448 personnes ont été blessées côté manifestants et 1 797 parmi les forces de l’ordre, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur au 13 mai.

« Quand il y a une agression contre des policiers et qu’il y a une riposte proportionnée, oui il peut y avoir des blessés », a estimé Laurent Nuñez, « ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné, que la violence est illégale ».

« Je ne présente pas d’excuses, je m’en remets à la justice de mon pays », a-t-il ajouté.

Alors que le procureur de Paris a annoncé jeudi que des policiers seront jugés pour violence, le secrétaire d’État a souligné : « La violence illégitime moi je ne sais pas ce que ça veut dire (…) Le procureur rappelle que les forces de l’ordre ont un recours légitime à la force ».

« Avec Christophe Castaner nous avons toujours dit que s’il y avait des fautes commises dans l’emploi de la force, il y aurait bien évidemment des sanctions. Il peut y avoir des violences illégales ; quand la riposte est manifestement disproportionnée ou quand il y a usage de la force sans qu’il y ait attaque », a-t-il toutefois assuré, ajoutant qu’il s’agissait d’un « nombre infime de cas ».

« Le procureur parle de 8 informations judiciaires qui ont été ouvertes, 8 dossiers où un juge d’instruction va être saisi. C’est toujours 8 de trop, bien évidemment, mais reconnaissez que c’est infime par rapport à l’engagement et à la violence à laquelle ont dû faire face les policiers et les gendarmes (…) Ils ont sauvé la République ».

« Le LBD est utilisé dans d’autres pays, Espagne, Europe de l’Est c’est une arme intermédiaire qui évite d’utiliser l’arme létale. Le LBD est une arme indispensable quand des situations dérivent en émeutes urbaines, en violences urbaines. Le LBD est utilisé tous les jours par nos policiers et nos gendarmes et heureusement. Pour mettre fin à des troubles à l’ordre public, à un refus d’obtempérer, pour se protéger quand leur vie est en danger. Il est hors de question de revenir sur le LBD ».

D. S avec AFP

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