Selon les informations de RTL et de Valeurs actuelles, le profil des casseurs qui se sont mêlés aux « gilets jaunes » sur les Champs-Élysées le 24 novembre serait assez éloigné de celui dressé par le gouvernement.
Samedi dernier, Christophe Castaner n’avait pas hésité à mettre dans le même panier membres des « gilets jaunes » et casseurs, qualifiant l’ensemble des manifestants présents sur les Champs-Élysées de « séditieux » appartenant à « l’ultradroite ».
Le lendemain, Gérald Darmanin – ministre de l’Action et des Comptes publics – avait enfoncé le clou sur RTL en expliquant que ce n’étaient pas les « gilets jaunes » qui avaient manifesté sur la plus belle avenue du monde, mais « la peste brune ».
Une allusion à peine voilée aux chemises brunes : une organisation paramilitaire créée par Adolf Hitler en 1921.
Ce lundi, c’est Laurent Nuñez – secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur – qui affirmait que des « militants d’ultradroite » étaient « les instigateurs » de la première attaque ayant visé les forces de l’ordre sur les Champs-Élysées.
« On est bien sur une première série de violences incitée par l’ultradroite », a-t-il confié à Christelle Rebière – journaliste de RTL.
Pourtant, selon les informations rassemblées par la radio sur la base de plusieurs sources policières, le profil des cent et quelques personnes interpellées sur les Champs-Élysées le 24 novembre serait relativement hétérogène.
D’après RTL, les trois quarts des individus arrêtés ce jour-là seraient « des personnes lambda, venues des quatre coins de la France, ne présentant aucun antécédent judiciaire, […] qui se sont laissées emporter par des leaders plus radicaux ».
Des informations confirmées par Valeurs actuelles, qui explique que la plupart des personnes interpellées « ne sont pas connues pour une appartenance politique quelconque ».
Elle ne seraient « par ailleurs pas inscrites dans le fichier du Traitement des antécédents judiciaires (TAJ) ».
Mais d’après M. Nuñez, les membres de l’ultradroite étaient « présents au début des manifestations, puis ils disparaissent très rapidement, de sorte que dans les 103 interpellés il n’y a pas de gens de l’ultradroite ».
« On ne peut pas exclure qu’en fin de manifestation, il y a des gens de l’ultragauche mais ça doit être confirmé », a-t-il ajouté.
Des explications contredites par un officier d’une compagnie de CRS présente sur les Champs-Élysées, pour qui les voyous à l’origine des attaques contre les policiers faisaient partie de l’extrême gauche :
« Les casseurs qu’on avait en face de nous, sont les mêmes qu’à Sivens ou à Notre-Dame-Des-Landes, dans les Zad. Incontestablement, ce sont des anarchistes qui ne se font presque jamais attraper, comme les manifestants du 1er mai », a-t-il déclaré aux journalistes de Valeurs actuelles.
« Seule l’ultragauche a cette capacité et ce savoir-faire», ajoute un préfet habitué à avoir affaire aux groupuscules extrémistes.
Plusieurs personnalités politiques et des journalistes présents sur les Champs-Élysées le 24 novembre ont également démenti les propos tenus par le ministère de l’Intérieur quand à l’appartenance des casseurs à l’ultradroite.
En outre, les tags retrouvés sur les Champs-Élysées lèvent toute ambiguïté quand à la présence de plusieurs casseurs d’extrême gauche venus en découdre plutôt que soutenir les « gilets jaunes » en train de défiler.
Les logos anarchistes et antifas, les slogans « Tuez les policiers », « Macron SS », ou « À bas l’État, les flics et les fachos », ne laissent en effet guère de doute sur la présence de voyous d’ultragauche infiltrés parmi d’authentiques « gilets jaunes ».
« On voit monter cette ultragauche constituée de 3000 à 10 000 personnes depuis deux, trois ans, elle est aujourd’hui totalement rompue à la violence. Des néonazis et des fachos, il y en avait à la manifestation, mais ce n’est pas trop leur mode opératoire», conclut le préfet dans les colonnes de Valeur actuelles.
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