Le déconfinement s’annonce mouvementé politiquement, selon le Service central du renseignement territorial.
En effet, selon une note du Service central du renseignement territorial (SCRT) réalisée le 6 mai 2020, il est précisé que des « mouvances contestataires » sont à prévoir à partir de la semaine de déconfinement. Cette note de 15 pages, qui a été consultée par France Télévisions, analyse les mouvements de contestations, notamment via les réseaux sociaux, ainsi que le relate France Info.
Le rédacteur de la note explique : « Toutes les mouvances contestataires poursuivent, en boucle, leurs diffusions de commentaires critiques, avec une véhémence de plus en plus exacerbée, de la gestion de la crise sanitaire par les autorités publiques. »
Policiers et gendarmes spécialisés, qui épluchent ces réseaux sociaux, ont remarqué que différents mouvements politiques, aussi bien les « gilets jaunes », que « l’ultra-gauche » et « l’ultra-droite », multiplient les « appels à manifester dès la fin de la période de confinement ».
Sur les réseaux sociaux, les « gilets jaunes » sont en effet très actifs et traitent du « sujet de l’après confinement », lançant de nombreux appels à manifester, notamment ce samedi 16 mai 2020 à Toulouse (Haute-Garonne), à Montpellier (Hérault) et à Alès (Gard). Et ce, malgré leur inquiétude par rapport aux risques de transmission du coronavirus.
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Les contributeurs verbalisent par ailleurs leur colère quant au retour à l’école des enfants. « On envoie nos gosses comme chair à canon », s’indigne un internaute cité dans la note.
L’enquête du SCRT montre également que l’ultra-gauche rejette les mesures gouvernementales de traçage, comparant les « anges gardiens » à des « flics en blouses blanches » enrôlés au sein « des brigades sanitaires », rapporte France Info.
La verbalisation du non-port du masque dans les transports est jugée comme une « stratégie 100 % répressive » par ce mouvement d’ultra-gauche, qui s’insurge également des conditions de vie en détention et dans les centres de rétention administrative des étrangers en situation irrégulière.
Concernant la vente des masques dans la grande distribution, les « gilets jaunes » évoquent l’hypothèse de bloquer les caisses en guise « d’action contre les supermarchés ».
Toujours selon le SCRT, l’extrême droite appelle à « une action coordonnée pour pointer du doigt les carences supposées de l’État dans la gestion de la crise ». Elle souhaite que « dans la semaine du déconfinement », des rassemblements s’organisent concrètement devant les préfectures et les sous-préfectures.
Des internautes sont également indignés devant la politique d’Emmanuel Macron. Ils trouvent ahurissant que le chef de l’État « autorise les Européens à venir et circuler librement dans toute la France », alors que le citoyen français a l’interdiction « de faire plus de 100 km ».
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