« Gilets jaunes » : un député répond à l’appel de François Asselineau et demande la destitution d’Emmanuel Macron

26 décembre 2018 18:19 Mis à jour: 26 décembre 2018 18:21

Président de l’Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau a proposé de destituer le chef de l’État dont il estime qu’il a gravement manqué à ses devoirs. Pour ce faire, il demande aux députés de mettre en œuvre l’article 68 de la Constitution française.

Le 23 novembre dernier, François Asselineau invitait les « gilets jaunes » à réclamer la destitution d’Emmanuel Macron auprès de leurs députés.

Fin connaisseur de la Constitution, le président de l’UPR souhaite que les élus s’appuient sur l’article 68 du traité pour déchoir le chef de l’État dont la politique « dépourvue de toute légitimité » vise à « éroder constamment notre indépendance nationale ».

Sur le site du parti dont il est à la tête, l’ancien candidat à l’élection présidentielle liste une dizaine de « manquements constitutionnels irréfutables » susceptibles de motiver la mise en œuvre de l’article 68.

François Asselineau demande que, dans un premier temps, les députés de l’Assemblée nationale « signalent à leurs collègues ce qu’ils pensent être un manquement manifeste à la fonction du mandat présidentiel. »

Un appel qu’il a régulièrement renouvelé sur Internet depuis un mois, par l’intermédiaire de la chaîne YouTube de l’UPR sur laquelle il intervient fréquemment.

Sur le site du mouvement, l’ancien inspecteur des finances met d’ailleurs à disposition des modèles de lettres que les internautes qui le souhaitent peuvent envoyer à leurs députés, ainsi qu’un « tableau synoptique » permettant de suivre au jour le jour les réponses fournies par les élus.

Un seul député répond favorablement 

Au 26 décembre, 123 députés avaient répondu, dont 120 ont refusé de donner suite à la demande de l’ancien collaborateur de Charles Pasqua.

Un seul député a pour l’instant accueilli favorablement la requête de M. Asselineau, tandis que deux autres réservent leur réponse pour le moment.

Le seul député qui souhaite enclencher la première étape de la procédure de destitution à l’encontre du chef de l’État est le député (LR) de l’Essonne, Franck Marlin.

« Révolté » par le comportement des élites dont il fustige l’« abandon », ce dernier déplore également l’attitude du gouvernement, qu’il juge « arrogant et totalement aveugle aux souffrances endurées par nos concitoyens confrontés à la dégradation de leurs conditions de vie ».

Autant de raisons qui ont poussé M. Marlin à apporter son « soutien » au « juste combat » mené par le président de l’UPR.

Le député de l’Essonne assure avoir « saisi le président du groupe Les Républicains Christian Jacob pour l’informer de sa démarche », espérant qu’il l’appuie « auprès de ses collègues ».

Une procédure qui n’a encore jamais été initiée

Introduite en 2007, la procédure de destitution du président de la République n’a encore jamais été utilisée.

Afin d’être initiée, 58 députés et 35 sénateurs doivent d’abord déposer une proposition de résolution dressant la liste des motifs caractérisant les manquements graves « incompatibles avec l’exercice de son mandat » commis par le chef de l’État.

Une fois cette première étape franchie, 2/3 des membres de chacune des deux assemblées doivent ensuite adopter la résolution proposée.

Deux étapes indispensables pour qu’une Haute Cour puisse être constituée afin de statuer sur la destitution du président de la République.

S’il n’a que peu d’espoir que la procédure aille à son terme, François Asselineau estime toutefois que le fait de réunir 58 députés et 35 sénateurs autour d’une proposition de résolution aurait déjà une portée symbolique indéniable.

« Pour la première fois dans l’histoire, un président de la République en exercice [verrait] des députés mettre en œuvre cette disposition », conclut le chef de file de l’UPR.

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