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« Gilets jaunes » : un homme de 32 ans condamné à de la prison ferme pour avoir bloqué une autoroute

novembre 21, 2018 13:06, Last Updated: novembre 21, 2018 19:32
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Déjà connu des internautes pour plusieurs actions de protestation non violentes contre les taxes, les radars ou les limitations de vitesse, Yannick Krommenacker vient d’être condamné pour avoir participé au mouvement des « gilets jaunes » le 17 novembre à Illkirch, en Alsace.

Inconditionnel de Rémy Gaillard, Yannick Krommenacker s’était déjà signalé en se déguisant en coq, en mouton ou en canard pour protester contre les taxes, les radars ou la limitation de vitesse à 80 km/h sur une partie du réseau routier secondaire.

Le 17 novembre, il a participé au mouvement des « gilets jaunes » en bloquant une portion de l’A35 avec quatre camarades.

Interpellé par les forces de l’ordre, le jeune homme de 32 ans a finalement été condamné à quatre mois de prison ferme pour entrave à la circulation et mise en danger d’autrui. Ses compagnons ont en revanche été relâchés.

« Les gens comme moi, on essaie de les écarter. »

Selon France 3, Yannick Krommenacker aurait vu sa peine alourdie à cause de son casier judiciaire qui comprenait déjà une dizaine de condamnations pour des actes de violence.

« Des erreurs de jeunesse, dans un contexte familial difficile », s’est défendu le trentenaire, « un peu étonné d’être un des seuls condamnés ».

« Il y a quand même eu des incidents assez graves un peu partout. Après, les gens comme moi, on essaye de les écarter. C’est un peu normal. Je dérange », affirme M. Krommenacker.

Soudeur-monteur dans une société d’intérim, il espère pouvoir conserver son emploi en obtenant un aménagement de sa peine.

Celle-ci pourrait éventuellement être commuée en travaux d’intérêt général, en amende, ou en régime de semi-liberté, voire en port de bracelet électronique.

Le juge d’application des peines devrait trancher la question le 15 janvier.

L’Alsacien n’en était pas à son premier coup d’éclat

Mais le jeune homme devra d’abord s’expliquer devant la justice le 13 décembre pour une autre affaire remontant au 24 juillet 2018.

Ce jour-là, affublé d’un costume de mouton, Yannick Krommenacker s’était rendu sur un pont enjambant l’autoroute A35 à proximité de Schiltigheim et avait brandi un panneau de limitation de vitesse à 80 km/h pour protester contre la mesure adoptée par le gouvernement d’Édouard Philippe.

Le 11 mai 2018, l’Alsacien s’était déjà hissé sur un radar flambant neuf installé quai Pasteur, à Strasbourg. Cette fois-ci, le jeune homme était déguisé en coq afin d’exprimer son ras-le-bol et montrer qu’il en avait « marre de se faire plumer ».

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