Le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève à compter du samedi 8 décembre, jour de l’acte 4 de la mobilisation des « gilets jaunes » en France.
Ce mercredi, le syndicat Vigi – qui regroupe à la fois des agents de police et des membres du personnel administratif – annonçait qu’il allait faire grève et se mobiliser aux côtés des manifestants du mouvement des « gilets jaunes ».
« Les revendications portées par le mouvement des ‘gilets jaunes’ nous concernent tous. Il est temps de s’organiser légalement et d’être solidaire avec eux, pour l’avantage de tous», explique le syndicat dans un communiqué publié le 5 décembre.
« Nous sommes concernés car nous faisons partie du peuple. Notre préoccupation est de boucler la fin de mois et non de changer les moquettes de l’Élysée pour 300 000 euros ! »
« Notre hiérarchie va encore nous envoyer prendre les coups à sa place et à la place du gouvernement. Nous savons que nous aurons des blessés et nous craignons d’avoir des morts parmi nous», ajoute l’organisation.
« N’allez pas vous faire blesser, tuer ou mutiler pour des personnes qui pensent que vous êtes de la chair à canon. […] La conscience professionnelle a ses limites quand nous sommes dirigés par des inconscients […] N’allez pas ruiner votre santé pour des personnes qui vous méprisent », conclut le syndicat.
Notre préavis de #grève illimitée déposé dans la @PoliceNationale à partir du #8Decembre #Decembre2018 , version GIF, notre serveur ayant sauté à cause d’un trop grand nombre de connexions. Même combat que les #GiletsJaunes pour le #PouvoirDachat. pic.twitter.com/ZQyMvzismj
— VIGI (@VIGI_MI) 5 décembre 2018
Selon Checknews, l’influence du syndicat serait toutefois relativement limitée au sein des effectifs de police : avec seulement 3,39 % des voix récoltées aux dernières élections professionnelles en 2014, il ne disposerait d’aucun siège parmi les instances consultatives de la police nationale.
De nouvelles élections viennent toutefois d’avoir lieu (du 30 novembre au 6 décembre) et le rapport de force du syndicat a très bien pu évoluer au cours des quatre dernières années.
Contacté par la plateforme de fact-checking du journal Libération, le responsable de l’organisation syndicale revendique un millier d’adhérents.
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