Connue pour les vidéos humoristiques qu’elle publie régulièrement sur Internet, la Youtoubeuse Marie s’infiltre vient de faire parler d’elle en se faisant passer pour une journaliste de la chaîne BFM TV pendant l’acte VI des « gilets jaunes ».
Le 22 décembre, Marie s’infiltre – alias Marie Benoliel – s’est rendue au pied de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pour interviewer des membres des « gilets jaunes ». Accompagnée d’un caméraman, elle s’est fait passer pour une journaliste de BFM TV.
Munie d’un micro siglé BFM, l’humoriste a recueilli les réactions des manifestants, cherchant à comprendre pourquoi ils étaient autant à détester la chaîne d’information en continu.
Une séquence pendant laquelle le média a d’ailleurs essuyé un nombre incalculable d’insultes et de critiques de la part des « gilets jaunes » rassemblés aux pieds de la Butte.
Rapidement relayées sur Internet, les premières images diffusées par Marie s’infiltre sous la forme d’un teaser ont suscité le courroux de la chaîne qui n’a visiblement pas du tout apprécié le sketch proposé par l’ancienne pensionnaire du cours Florent.
Une des journalistes de BFM a d’ailleurs fustigé le comportement de la Youtubeuse sur son compte Twitter avant que la chaîne elle-même ne réagisse via un communiqué publié dans la soirée du 22 décembre.
Selon BFM TV, Marie Benoliel « jette le discrédit sur le travail » de ses reporters tout en « créant une importante confusion auprès des internautes ».
Regrettant « cette utilisation abusive et dénigrante de son image », la chaîne a indiqué qu’elle se réservait « le droit d’engager des poursuites judiciaires » à l’encontre de ce trublion.
Interrogée par L’Express, l’humoriste a déploré le fait qu’il n’y ait désormais « plus de place pour la parodie » ou « le regard critique » tout en affirmant qu’elle avait « le plus profond respect pour la profession de journaliste qui défend la liberté d’expression et la liberté de la presse ».
Invoquant la défense de « l’esprit satirique français si cher à notre démocratie », Marie Benoliel explique que sa démarche visait à brocarder « le journalisme spectacle, le ‘festivisme’ de notre société, fascinée par l’image choc et les sensations fortes ».
La vidéo complète de l’humoriste est disponible sur sa page Facebook et sa chaîne YouTube depuis le 25 décembre.
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