Alors qu’elle vient tout juste de fêter ses 100 ans le 14 mai dernier, Albanie Lartigaut, qui habite depuis toujours à Bazas (Gironde), a raconté sa vie au Républicain.
Née en 1921, Albanie était la fille unique d’un couple de métayers qu’elle aidait à la ferme. « La vie était dure, car le propriétaire prenait la moitié de ce que l’on produisait. C’était comme cela à l’époque… », se souvient la centenaire.
Lorsque la guerre a commencé, Albanie avait 18 ans. Son copain, Marcel, a été mobilisé, puis fait prisonnier en Allemagne. « Nous avons correspondu par lettre car les prisonniers avaient le droit de recevoir du courrier », explique celle qui ne l’a revu qu’en 1944. Elle l’a épousé par la suite, puis ils ont eu une fille.
Elle se souvient de ses 20 ans. Le dimanche, après avoir assisté à la messe puis aux vêpres, elle partait à vélo avec ses amies pour aller danser au Casino, et participait aussi à toutes les fêtes de village. « Peu importe l’heure à laquelle on rentrait, il fallait se lever le lendemain pour aider à la ferme », indique la centenaire à ses deux petits-enfants et à ses trois arrière-petits-enfants.
La moralité était différente à cette époque-là : « Si un garçon venait vous inviter à danser et qu’il ne nous plaisait pas, on disait non. Par contre, s’il nous plaisait, on acceptait mais il n’y avait pas de bises car si les parents l’apprenaient… »
La famille fondée par Albanie a fait du maraîchage pendant toute la vie professionnelle du couple, d’abord en tant que métayers, puis ils ont acheté leur propriété en 1953. « Il fallait se lever tôt pour vivre de cette activité », raconte la dame qui a travaillé très fort jusqu’à la retraite. « Souvent, le dimanche matin, on nous appelait pour faire des paquets de poireaux pour les magasins qui n’en avaient plus. C’était tous les jours. »
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