Après 30 années à faire la transhumance chaque été, le berger de Labescau (Gironde) prend sa retraite. Son fils a décidé de prendre la relève et de perpétuer la tradition. Le jeune homme s’apprête à partir dans les Pyrénées avec son troupeau de 400 brebis.
« Le fils reprend tout. J’arrête, enfin pas complètement. Mais je prends la retraite », a prévenu Stéphane Iriberri à Sud-Ouest avant sa dernière transhumance. Il a passé trente étés dans sa cabane des Pyrénées, près du lac d’Estaing, dans les pentes du pic Arrouy, de juin à septembre.
Son fils Txomin ainsi que la compagne de ce dernier prennent la relève, impatients de partir en transhumance. « Le départ se fait en camionnette, c’est le retour que l’on fait à pied avec nos brebis, 340 km en trois semaines et en général, on finit par une grande fête à Aillas ! » explique le nouveau berger enthousiaste au Républicain.
Le troupeau de brebis rustiques comprend 400 bêtes. « L’exploitation est en bio depuis 2012 », indique Txomin. « Nos bêtes se nourrissent sur 70 hectares de prairies naturelles, avec notre propre foin, et on pratique la traite à la main, deux fois par jour, pendant trois mois. »
Après le départ en retraite du berger de Labescau, son fils prend la relève et prépare la transhumance https://t.co/WCEOD4OMd1 pic.twitter.com/Y8KFqENsa4
— Republicain33 (@Republicain33) June 10, 2021
La tradition de la transhumance, cette migration périodique permettant aux troupeaux de fuir la chaleur des plaines pour trouver de la bonne herbe dans les pâturages d’altitude, est de plus en plus menacée pour toutes sortes de raisons.
Par exemple, en février dernier, le berger Thomas Charrier lançait un cri d’alerte parce qu’il n’avait toujours pas trouvé d’alpage pour la saison estivale, ce qui est de plus en plus difficile puisque les surfaces agricoles diminuent d’année en année. « Pour trouver des alpages à des prix raisonnables, c’est un véritable casse-tête », a expliqué celui qui vit au rythme de la transhumance depuis 20 ans à France 3.
Le fait qu’un couple de jeunes tels que Txomin Iriberri et sa compagne prennent la relève du père est donc une bonne nouvelle pour perpétuer cette tradition ancestrale.
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